Caraquet

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Cet article concerne la ville du Nouveau-Brunswick. Pour les autres significations, voir Caraquet (homonymie).

47° 45′ 56″ N 64° 56′ 59″ W / 47.765556, -64.949722

Caraquet

Le port de Caraquet, avec les falaises et le quartier de Le Bouthilier en arrière plan.
Le port de Caraquet, avec les falaises et le quartier de Le Bouthilier en arrière plan.


Détail
   
Détail
Administration
Pays
Province
Canada Canada
Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule Acadienne
Comté ou équivalent Gloucester
Statut municipal Ville
Arrondissements
Fondateur
Date de fondation
Gabriel Giraud
1724 ?
Constitution 15 novembre 1961
Maire
Mandat en cours
Antoine Landry
2008-2012
Site officiel de Caraquet
Démographie
Population 4 156 hab. (2006)
Densité 60,9 hab./km2
Gentilé Caraquetois, Caraquetoise
Langue(s) officielle(s) Français (acadien)
Géographie
Altitudes minimale : 0 m.
maximale : 45 m.
Superficie 68,26 km2
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 13 15028
Latitude
Longitude
47° 45′ 56″ Nord
         64° 56′ 59″ Ouest
/ 47.765556, -64.949722
Localisation de Caraquet
Lieux d’intérêts
Festival acadien de Caraquet

Caraquet (API : /kaʁakɛt/) est une ville portuaire canadienne située dans la région de la Péninsule Acadienne et le comté de Gloucester, au nord-est du Nouveau-Brunswick.

Élément fondamental de son histoire et de son économie, la pêche est aussi un atout touristique. Centre touristique de sa région et l’une des principales destinations de la province, Caraquet est également considérée comme la capitale culturelle de l’Acadie et compte de ce fait de nombreux festivals et institutions culturelles.

Sommaire

[modifier] Géographie

Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette partie proviennent de la source suivante[1]

[modifier] Situation

La ville de Caraquet est située sur un plateau bordant la baie des Chaleurs et la baie de Caraquet.

Caraquet est l’une des trois principales villes de la péninsule Acadienne. Elle fait face à la péninsule de Maisonnette. La Gaspésie, située à une trentaine de kilomètres au nord, est visible de Caraquet et on peut distinguer les montagnes et même les maisons.

Caraquet est limitrophe de Bertrand à l’ouest, des DSL de la paroisse de Caraquet, de Village-Blanchard et de Saint-Simon au sud ainsi que de Bas-Caraquet à l’est.

Carte topographique de Caraquet.
Carte topographique de Caraquet.

[modifier] Topographie

Le terrain est généralement plat et légèrement incliné vers l’est, de sorte qu’il n’y a plus de falaises à la frontière avec Bas-Caraquet. Il y a trois principales collines dans la ville. La plus haute, située à l’extrémité ouest de la ville, a une altitude de 45 m. Un plateau d’une trentaine de mètres d’altitude se trouve à l’extrémité est de la ville.

La ville est entrecoupée de quelques vallons et le littoral est principalement formé de falaises, mesurant par endroit plus de 15 mètres.

Le littoral est relativement régulier, et forme quelques pointes, telles que la pointe aux Roseaux, la pointe Rocheuse, la pointe à l’Église et la pointe à Brideau. Finalement, Caraquet possède quelques plages, telles que Dugas, de l’Église et Foley.

[modifier] Hydrographie

La configuration du relief de la région de Caraquet crée environ dix bassins hydrographiques. Ils se dirigent principalement dans trois plans d’eau différents, soit la rivière Pokemouche, la baie Saint-Simon et la baie de Caraquet.

De nombreux cours d’eau, pour la plupart de faible importance, parcourent la ville. Ceux-ci sont d’une grande importance historique, car c’est à leur embouchure que les premiers hameaux se sont développés. Les principaux sont la Petite Rivière Caraquet, qui se déverse dans la baie de Caraquet à l’ouest, et la rivière Saint-Simon, au sud. Les autres cours d’eau sont le ruisseau de la Cernu, le ruisseau à Maquerau et le ruisseau à Dominique, qui sont tous des affluents de la rivière Saint-Simon. Les ruisseaux Isabelle, à Chenard, à Brideau et Fitzpatrick se déversent dans la baie de Caraquet et la rivière Waugh se déverse quant à elle dans la Pokemouche.

Plusieurs marais et tourbières, dont au moins quatre sont de tailles importantes, se trouvent dans la forêt. Dans celle-ci se trouvent deux lacs, le lac à l’Église et le lac Gallien. Il y a aussi quelques étangs et marais côtiers.

[modifier] Géologie

Le sous-sol de Caraquet date du Pennsylvanien et du Triassique (entre 200 et 250 millions d’années).

Le sol est composé principalement d’une couverture de plaine (dépôt de charbon, sable, silt et gravier) au-dessus d’une épaisseur de till d’ablation de texture argileuse, sur une assise rocheuse de grès fissuré d’une épaisseur de 50 cm à 3 m.

Les dépôts de surface sont probablement d’origine marine.

Un dyke de diabase, d’une largeur de 26 m, traverse la municipalité en suivant un axe nord-est-sud-ouest. Il est exposé à la Pointe à Brideau (derrière l’hôpital) et à l’île de Caraquet.

[modifier] Climat

La ville de Caraquet est située à la limite du climat maritime, dû à la présence de la baie des Chaleurs et du Golfe du Saint-Laurent. Les hivers sont plus doux que dans le reste du pays et les étés y sont plus frais. La température moyenne pour le mois de janvier est de -10,9 °C et de 17 °C pour le mois d’août. Le taux d’humidité relatif est de 76 % pour le mois de janvier et de 72 % pour le mois d’août. La moyenne annuelle des précipitations est d’environ 960 mm, un peu sous la moyenne provinciale. Les chutes de neige sont d’environ 300 cm par hiver. Le littoral est exposé à de forts vents, qui endommagent les arbres situés près de la côte.

Données météorologiques de Caraquet, de 1994 à 2006 [2].
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) -12,6 -12,7 -7,2 -1,3 4,6 10,7 15,0 14,3 10,6 4,7 -0,6 -6,5 1,6
Températures maximales (°C) -5,2 -3,9 0,6 5,8 13,0 19,4 22,0 21,5 17,5 10,7 4,7 -0,6 8,8
Températures moyennes (°C) -8,9 -8,6 -3,3 2,5 9,3 15,8 19,4 18,8 14,7 8,3 2,3 -3,6 5,6
Pluviométrie[3] (mm) 31,4 49,3 64,6 63,2 85,5 61,3 71,8 66,8 73,2 95,6 93,9 74,6 900,5

[modifier] Faune et flore

Le développement de la ville s’étant fait en grande partie le long du littoral, la plupart du territoire est couvert d’une forêt mixte, où l’on retrouve des pruches noirs, blancs et rouges, des sapins baumiers, du bouleau blanc, du tremble, etc. Comme dans le reste de la province, une partie de la forêt fut détruite durant les grands feux de forêt de 1930.

On observe peu d’animaux en ville ou dans la prairie, surtout des corbeaux. Plusieurs autres espèces d’oiseaux vivent dans la forêt, ainsi que des couleuvres, différents amphibiens, des rongeurs et des petits mammifères. D’autres sortes d’animaux sont parfois observés, comme des chevreuils ou des orignaux. L’écosystème des ruisseaux et lacs n’est pas vraiment développé.

Il n’y a pas de réserves naturelles à Caraquet, et les parcs couvrent une fraction du territoire. La forêt est menacée par les coupes à blanc et le développement résidentiel. Les tourbières n’ont pas été exploitées, mais il existe plus de vingt carrières.

[modifier] Quartiers

Le port, les falaises et Le Bouthillier
Le port, les falaises et Le Bouthillier

Historiquement, la ville de Caraquet s’est développée à partir de trois villages. Le premier, au lieu-dit de Sainte-Anne-du-Bocage, près de l’embouchure de la Petite Rivière Caraquet, un deuxième près du ruisseau à Chenard et un dernier près du ruisseau Isabelle (faisant maintenant partie de Bas-Caraquet).

Les terrains étaient originellement de forme rectangulaire, s’étendant de la mer vers l’intérieur des terres. La forme des terrains et la situation des hameaux est due au fait que les premiers habitants vivaient surtout de la pêche et avaient donc un accès facile à la mer. Par succession de père en fils, les terrains ont été divisés de la même façon jusqu’à devenir des rectangles de plus en plus étroits. De nos jours, à part au centre-ville où la population est plus dense, la ville se trouve en quelque sorte dans une prairie située le long du boulevard Saint-Pierre, et bordée au nord par la baie et au sud par la forêt.

On peut tout de même distinguer quelques quartiers (note: pour les quartiers officiels, voire Administration). Haut-Caraquet s’étend des environs du pont de la route 11 sur la rivière Caraquet jusqu’à la Petite Rivière Caraquet. Ce quartier est donc divisé entre Caraquet et Bertrand, à l’ouest. Ce quartier est rural et est une destination de villégiature, avec entre autres de nombreux chalets et un terrain de camping. Haut-Caraquet comprend également deux quartiers ou lieux-dit plus petits. Sainte-Anne-du-Bocage est situé dans les environs du sanctuaire du même nom. La Butte à Japon s'étend sur une colline (butte), de l’est de Sainte-Anne-du-Bocage à la Petite Rivière Caraquet. C’est un quartier résidentiel de faible étendue. La Pointe-Rocheuse s’étend de la Petite Rivière Caraquet aux environs de l’église. Ce quartier s’est développé tardivement et a conservé une certaine allure rurale. On y retrouve entre-autres un centre commercial, les bureaux de L’Acadie Nouvelle et des Caisses populaires acadiennes, des industries légères, un ciné-parc, quelques chalets, une résidence pour personnes âgées et un cimetière. Le Centre-Ville s’étend approximativement de l’église au port. D’une densité de population élevée, on y retrouve l’hôtel de ville et la plupart des institutions, ainsi que de nombreux magasins et restaurants. Dans ce quartier, on retrouve en plus le port de Caraquet, aussi appelé quai. On y retrouve, bien sûr, le port de pêche, les usines d’apprêtage de poisson, une marina, un parc, un hôtel, une salle de spectacle, le bureau d’information touristique et deux restaurant. Le Bouthillier, autrefois appelé Middle Caraquet, s’étend sur environ trois kilomètres du port jusqu’à port de Bas-Caraquet. Ce quartier, est donc, comme Haut-Caraquet, situé entre deux municipalités. Le Bouthillier, situé dans une prairie surplombant la baie, est majoritairement résidentiel et compte de nombreux chalets. Le Parc Industriel se trouve sur une colline à l’est du port et au sud de Lebouthilier. Ont y retrouve les services de travaux publics et quelques entreprises.

Le Carrefour de la mer
Le Carrefour de la mer

De plus, on retrouve des maisons, des industries et quelques commerces au nord de la rue du Portage et du chemin Saint-Simon. Finalement, il y a quelques hameaux, en particulier dans l’ouest.

[modifier] Rues

Le chemin du Portage est utilisé comme ligne de partage des adresses est et ouest sur le boulevard Saint-Pierre. Les rues croisant ce dernier sont elles aussi séparées en sections est et ouest, ou encore nord et sud.


[modifier] Histoire

[modifier] Origines

Jacques Cartier
Jacques Cartier
Micmacs
Micmacs

La ville est nommée d’après la baie de Caraquet. Deux théories tentent d’expliquer l’origine de son nom. Ce serait un mot en langue micmaque qui signifie « la rencontre de deux rivières », en référence à la rivière du Nord et la rivière Caraquet. Selon la deuxième, le nom ferait référence à un type de bateau, la caraque[4]. Il est à noter que les Micmacs appellent la ville Calaket. Le gouverneur Nicolas Denys est le premier à faire mention de Caraquet, en 1672, dans son livre Description géographique et historique des costes de l’Amérique septentrionale. Il y faisait une courte description des Îles de Tousquet, qui sont les îles de Caraquet et Pokesudie. Ce nom est une erreur parce qu’elles figuraient sur sa carte comme Îles de Caraquet. Les différentes orthographes utilisées au fil des années incluent Karaquet, Quaraqu, Carraquet et Caraquette[5].

Les premiers habitants furent les Micmacs. Ils vivaient principalement à Pokemouche, mais avaient un campement près de l’endroit où se trouve maintenant l’hôpital. Peu de choses sont connues de leur présence dans les environs et il se servaient probablement de l’endroit comme raccourci pour se rendre de la baie Saint-Simon à la baie des Chaleurs[5].

Les Vikings seraient les premiers européens à avoir visité la région, à partir du XIe siècle[6]. En effet, des coquilles de noyer ont été découvertes à L’Anse aux Meadows. Il n’y a pas de noyer à Terre-Neuve, et l’endroit le plus près où cet arbre pousse est sur la côte est du Canada, incluant le Nouveau-Brunswick.

La région commença à être visitée par des pêcheurs Basques, Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[7].

Jacques Cartier jeta l’ancre dans la région de Miscou en juillet 1534 et explora la région pendant quelques jours[8].

En 1619, l’Association des marchands de Bordeaux fonda un poste de pêche à Miscou. Des jésuites vinrent ensuite pour évangéliser les amérindiens de la région. Nicolas Denys faisait du commerce sur la côte de la baie des Chaleurs et du golfe du Saint-Laurent, incluant à Caraquet. L’association fut ensuite dissoute, les jésuites rappelés en France et Nicolas Denys forcé de quitter l’île pour Nipisiguit[9].

Vers 1724, le Français Gabriel Giraud dit St-Jean est probablement le premier colon à s’établir en permanence dans la région. Il serait en fait arrivé vers les années 1710 et on sait qu’il vivait à Miramichi en 1727. Il serait né en Bretagne. Il vivait sur la rive est du ruisseau Saint-Jean (aujourd’hui Isabelle), à trois quarts de lieues de la route, à la limite entre Caraquet et Bas-Caraquet. Il maria une Micmac et ils eurent au moins deux enfants, Angélique et Jean-Baptiste, marié lui aussi à une Micmac. Leur nom a disparu mais ils ont quelques descendants, principalement en Gaspésie[5].

[modifier] Guerre de Sept Ans

Monument commémorant la fondation de Caraquet
Monument commémorant la fondation de Caraquet
Tombe d’Alexis Landry
Tombe d’Alexis Landry
Monument commémorant le Grand Dérangement
Monument commémorant le Grand Dérangement

Les premières années de l’histoire de Caraquet sont intimement liées à la Guerre de Sept Ans. Pour échapper à la déportation, des centaines d’Acadiens se réfugièrent à partir de l’été 1756 au Camp d’Espérance à l’Île Boishébert, dans la Miramichi. Ils y passèrent un hiver terrible et environ 2000 personnes moururent de la faim et de maladies. Au printemps 1757, une partie de la population décida de s’établir sur le littoral sud de la baie des Chaleurs, entre Népisiguit et Néguac. Un village fut fondé à Caraquet par Alexis Landry, Olivier Blanchard, Olivier Légère, Louis Brideau et leur familles, au lieu-dit de Sainte-Anne-du-Bocage[10].

Dans une lettre postée de la Ristigouche et datée du 7 septembre 1760, le commissaire Basagier écrivit au Cardinal Mazarin que 150 personnes vivaient à Caraquet dans 36 familles[9]. La même année, suite à la bataille de la Ristigouche, le capitaine Saint-Simon se vit confier le commandement d’un bateau corsaire avec 47 hommes d’équipage normands et acadiens. En octobre, ils prirent en chasse un bateau britannique, qu’ils capturèrent. Ensuite, une frégate britannique les poursuivit. Ils se réfugièrent dans la baie de Saint-Simon pour échapper à la capture. Ils sabordèrent leur bateau au lieu-dit de La Chaloupe, près du hameau de Morais à Bas-Caraquet[11]. Ne pouvant retourner à Restigouche, ils passèrent l’hiver dans la région. Au printemps 1761, Saint-Simon retourna en France, tandis qu’une partie de son équipage s’établit à Caraquet et Bas-Caraquet[4]. Certains fondèrent plus tard le village de Saint-Simon[5].

En juillet et août 1761, Pierre Du Calvet effectua un recensement de la région pour le compte du gouverneur Murray. D’après le recensement, 37 familles (174 habitants) habitaient Caraquet dans trois villages[5]. À la suite de ce recensement et en représailles de la bataille, le capitaine Roderick MacKenzie captura la plupart des Acadiens de la région, entre (Nipisiguit (Bathurst)) et Miscou[5]. Ces gens seront emprisonnés à Halifax (sur l’île George) et au Fort Cumberland. Caraquet fut relativement épargnée, car sur environ 170 habitants, 150 sont laissés sur place à cause du manque de place sur les bateaux ou se sont enfuit. Ceux qui échappèrent à ces attaques s’établirent en d’autres endroits de la baie des Chaleurs, comme à Bonaventure ou à Miscou, au ruisseau des Landry[5]. N’étant pas acadiens, Gabriel Giraud et sa famille n’ont probablement pas été déportés. Cela ferait de Caraquet et Bas-Caraquet un des établissements permanents les plus anciens du Nouveau-Brunswick et de l’est du Canada[5].

Le marchand britannique Gamaliel Smethurst relatera plus tard ces évènements. Il fut témoin de la déportation de Nipisiguit et ensuite abandonné par son capitaine. Il se rendit à Caraquet avec l’aide de trois Français s’étant cachés dans le bois, probablement des membres de l’équipage de Saint-Simon. Après avoir marchandé, Gabriel Giraud lui donna un canot et l’aide des Micmacs pour qu’il puisse se rendre au Fort Cumberland[5].

[modifier] De la Proclamation royale aux années 1950

Icône de détail Article détaillé : Affaire Louis Mailloux.


En 1763, c’est la signature du traité de Paris : la Grande-Bretagne obtint tout le territoire de l’Acadie. En 1764, la Proclamation royale permit aux Acadiens déportés de venir s’établir sur des terres inhabitées. Les Landry, Légère, Blanchard, Poirier, Cormier, Dugas, Gallien, Doiron, Gionet, Albert, Bouthillier et Lanteigne sont revenus à Caraquet en 1766. Les Dugué et Mallet décident plutôt de s’établir à Shippagan.

On sait que Raymond Bourdages, de Bonaventure, exploitait un poste de pêche à Caraquet aux environs de 1763.

En 1776, Caraquet fut probablement la cible de corsaires Américains durant la Révolution Américaine[5].

En 1784, François Gionest se rendit à pied à Halifax. La Grande Grant, l’occupation légale du sol à Caraquet, y fut accordée le 19 mars, une concession de 14 150 acres (57 km²) pour 34 familles. Certaines de ces terres font maintenant partie de Bertrand ou Bas-Caraquet. À cette époque, plusieurs pêcheurs Normands s’étaient établis à Caraquet. Une partie des premiers colons étant Micmacs, leurs descendants sont donc Métis. Ce sera ensuite le tour d’autres Canadiens[5]. Il n’était pas rare de voir des familles avec 14, 15 ou même 16 enfants[9]. À partir de cette époque, la population de Caraquet se sépara en deux groupes distincts : les Acadiens vivant à l’ouest et les Métis, Québécois, et Normands vivant à l’est. Pendant environ 50 ans, il y eut une certaine haine entre les deux groupes et aucun mariage[9]. Ce clivage aura des conséquences désastreuses durant les émeutes de 1875[12].

Des prêtres commencèrent à visiter la ville en 1768. Auparavant, les habitants de Caraquet célébraient des messes blanches, dirigées par Alexis Landry. La première église fut construite à Sainte-Anne-du-Bocage en 1791. En juillet 1811, l’évèque Joseph-Octave Plessis fit une visite de quelques jours à Caraquet. Il affirma que la viande était rare et le pain de mauvaise qualité mais que les gens faisaient bien la pêche. Il affirma aussi que les gens de l’ouest étaient purs mais que ceux de l’est avaint moins bonne renommée, qu’ils sortaient à Paspébiac et qu’ils s’étaient alliés avec des « sauvagesses », sans êtres pour autant des barbares[9]. En 1817, l’abbé Thomas Cooke devenait le premier prêtre résident de Caraquet. Une deuxième église fut construite en 1818. Étant la seule de la région à l’époque, cela contribua à la prospérité de la ville[11].

Au XIXe siècle, plusieurs Jersiais, Écossais et Anglais vinrent s’établire à Caraquet. La plupart quitteront après quelques années ou laisseront très peu de descendance[11]. Ils contrôleront pourtant l’économie et la politique locale pendant plus de cent ans. La Companie Robin s’établit en 1837 et sera présente jusqu’en 1958[11]. Le commercant anglais Robert Young s’établit à Caraquet en 1850[11]. Un peu plus tard, ce sera le tour de Philip Rive et William Fruing. En 1857, l’église Saint-Pierre-aux-Liens est construite. En 1865, Jean-Louis Landry ouvrit le premier moulin à farine de la région. Il fonctionnera pendant 35 ans[1]. Il possédait aussi un moulin à bois et un autre à carder la laine[9].

Le 5 mai 1871, le gouvernement provincial adopta la Common School Act, qui, entre autres, mit fin à l’enseignement religieux dans les écoles. Appuyés par les Irlandais de la province, quelques députés et le clergé, les habitants protestèrent et demandèrent un réseau d’écoles catholiques. Cette crise causa la défaite de plusieurs députés provinciaux et fédéraux, affaiblissa le gouvernement de John A. Macdonald et contribua à sa chute. Les habitants de Caraquet se révoltèrent contre les partisans de la loi et les marchands britanniques. Cela dégénèrera en des émeutes de deux semaines. La police intervint avec l’aide d’une milice et de l’armée canadienne. Il y eut deux morts le 27 janvier 1875 : John Gifford, un milicien de 22 ans venu de Newcastle, et Louis Mailloux, 17 ans. L’école secondaire et une rue portent aujourd’hui son nom[12].

Le Château Albert
Le Château Albert
Le Vieux Couvent en 1880
Le Vieux Couvent en 1880

À la demande des marchands de la ville, la Montreal Telegraph Co fit ouvrir un service télégraphique en 1872. Le couvent de la Congrégation Notre-Dame, aujourd’hui appelé Vieux Couvent, destiné à l’éducation des filles, est construit en 1874.

L’ingénieur Sanford Fleming proposa au gouvernement fédéral de faire passer le Chemin de fer Intercolonial dans la ville et de construire un port à Pokesudie. Le trajet fut finalement dévié vers Halifax, mais un chemin de fer plus modeste fut tout de même inauguré en novembre 1887. En décembre, le train Caraquet Flyer déraille à Sainte-Anne-du-Bocage, faisant huit morts[13]. Le service de passagers est arrêté en 1954 et remplacé par un service d’autobus[9], le service de marchandises en 1986 et les rails sont enlevées en 1994[14]. Il y a toujours une rue de la Gare. L’ouverture du chemin de fer causa un certain boom économique à Caraquet[13], avec la construction de plusieurs usines, ateliers, commerces et hôtel, dont le Château Albert, construit en 1907. En 1895, Henri A. et Nazaire Dugas ouvrirent une scierie et plus tard une manufacture de portes et fenêtres, une autre de bardeaux et un moulin à farine de trois étages. La qualité de leur produits était renommée dans toute la région. Des bateaux furent construits par Charles Chenard et Théotime Albert. Il y eut aussi une confiserie, la tannerie Fitzpatrick, une fonderie, une boucanière, des conserveries à homard et une boulangerie. En 1919, Jos L. Blanchard ouvri le premier atelier d’artisanat commercial. Il y avait une carrière à proximité de l’église, d’où furent extraites les pierres servant à la construction des édifices institutionnels. La plupart de ces usines n’existent plus[9].

Le collège Sacré-Cœur
Le collège Sacré-Cœur

Le téléphone fit son arrivée à Caraquet vers 1891. Le Collège Sacré-Cœur ouvrit ses porte en 1899.

En 1905, eut lieu à Caraquet la Ve Convention nationale acadienne. En 1912, le Dr F.X. Comeau fut le premier résident à posséder une voiture[9]. Le 5 juin 1914, lors d’une forte tempête, 13 pêcheurs de Caraquet, 6 de Bas-Caraquet et une quinzaine de Lamèque perdirent la vie[9]. Le Collège Sacré-Cœur fut détruit par un incendie en 1915. Après un long débat pour que le collège soit reconstruit à Caraquet, c’est finalement à Bathurst qu’il fut reconstruit en 1921. L’électricité arriva à Caraquet vers 1939. Durant les années 1940, le gouvernement fédéral acheta le quai de Caraquet, mettant en partie fin à la mainmise des marchands britanniques sur l’économie locale. En 1945, un service d’autobus fut instauré. Trois véhicules assuraient les liaisons intérieures et un autre assurait la liaison Bathurst-Tracadie-Shippagan[9]. Le service local existera jusque dans les années 1970. La section #56 de la Légion royale canadienne fut inaugurée en 1946[9]. Le Congrès eucharistique de 1950 attira plus de Modèle:Formatnum participants[9]. Le Château Albert fut détruit par un incendie en 1955. En 1959, l’École régionale de Caraquet (plus tard appelée La Nacelle, du nom de son journal étudiant) fut construite sur les ruines du Collège Sacré-Cœur. Auparavant, les étudiants de la ville étaient répartis dans plusieurs écoles trop petites[9]. La même année, l’École des Pêches est installée dans le sous-sol[9].

[modifier] De l’incorporation à nos jours

Après l’abolition des gouvernements de comté, Caraquet obtint sa charte de ville le 15 novembre 1961. Le premier maire fut Alban Blanchard[11].

L’année 1963 vit la construction du nouveau bâtiment de l’École des Pêches, de l’Hôpital Enfant-Jésus, l’ouverture du Musée Acadien le 13 août et finalement la tenue du premier Festival Acadien[9]. En 1965, Caraquet accueillit la XIVe Convention nationale acadienne. La Villa Beauséjour, une vaste résidence pour personnes âgées, fut inaugurée en 1967. Le Colisée Léopold Foulem fut construit la même année[9].

L’usine de textiles Cirtex est ouverte en 1974[11]. Elle est fermée deux ans plus tard après une longue grève[11]. Le Village Historique Acadien fut inauguré ouvert en 1977 et le nouvel hôtel de ville en 1978[11]. Le quotidien l’Acadie Nouvelle est fondé en 1984.

Les années 1980 et 1990 ont vu la fin du contrôle de l’industrie de la pêche par les Canadiens anglais[15]. Le Vieux-couvent, qui abritait la plupart des organismes culturels et communautaires de la région, fut détruit par un incendie en 1992. Caraquet acceueillit les 15e Jeux de l’Acadie en 1994. Le service de police de Caraquet fut aboli en 2001 pour être remplacé par la GRC[16]. En 2003, suite à la crise du crabe, des pêcheurs Micmacs s’installèrent au port de Caraquet pour assurer leur sécurité. La même année, un mouvement de protestation au Nouveau-Brunswick et au Québec se forma pour empêcher la construction d’un incinérateur par la compagnie Bennet Environmental à Belledune, pour traiter des sols contaminés aux hydrocarbures et à l’huile de créosote. Des risques pour l’environnement et la santé des habitants des communautés de la Baie des Chaleurs ont été évoqués. Face à la pression populaire, le gouvernement du Nouveau-Brunswick exigea plusieurs actions de la part de la compagnie, dont la tenue d’une consultation publique, avant de donner le feu vert à la construction [17] ,[18] ,[19].

Le centre culturel fut aménagé en 2003 dans l’édifice de l’ancienne école La Nacelle. L’édifice à été agrandi en 2005, permettant l’ouverture de trois salles de cinéma, la ville n’en ayant pas eu depuis 2002.

En 2004, le gouvernement provincial et le ministre de la santé Elvy Robichaud effectuèrent une restructuration des soins de santé dans la province[20]. Plusieurs hôpitaux, dont celui de Caraquet, allaient être fermés. Ayant vu le jour en 1963, c’est le 2 mars 2004 que l’hôpital l’Enfant Jésus de Caraquet perd ses services d’urgences, en devenant un service communautaire ouvert 12 heures par jour. Les services d’obstétrique et les chirurgies ont été transférés à Bathurst[21].

Durant le déménagement des services, les gens de Caraquet se sont mobilisés pour préserver leur hôpital. De multiples manifestations se sont déroulées, une commission pour la restauration du service d’urgence nommé 'SOS Hôpital' (Action H peu après) s’est formée[22]. De concert avec les habitants des autres villes, le mouvement New-Brunswick Rural Health Care Coalition fut créé. La ville de Caraquet s’est impliquée à emmener le gouvernement provincial en cour pour les dommages possibles de cette fermeture. Malgré qu’une offre entre le gourvenement et l’un des principaux négociateurs pour la ville de Caraquet, Claude L’Espérance, avait été mis sur la table, le résultat est venu à un échec[23].

Une poursuite judiciaire s’est quand même réalisé avec un groupe indépendant. Avec comme défense qu’un service à Bathurst pourrait nuire à la qualité du service en français pour une région utilisant presque uniquement cette langue, le verdict s’est aussi soldé par un échec. Le juge Roger Savoie affirma que c’est le rôle de la législature et du gouvernement du Nouveau-Brunswick, et non des tribunaux, de protéger et de promouvoir en premier lieu l’égalité du français et de l’anglais dans la province[24].

En 2006, Shawn Graham et ses ministres, nouvellement arrivés au pouvoir, n’avaient pas l’intention de reconvertir en hôpital le centre de santé communautaire[25].

Le service fut peu à peu amélioré. Il y a toujours des rumeurs de réouverture complète[26].

Ce débat à fait ressortir l’idée d’un hôpital central à Pokemouche, qui offrirait un meilleur service à la population de la Péninsule. [27].

Les hôpitaux les plus près de Caraquet sont maintenant situés à Tracadie-Sheila (35 km) et à Bathurst (75 km). Cette perte est particulièrement grave pour des endroits encore plus éloignés, comme Pokesudie ou Maisonnette.

[modifier] Chronologie municipale de Caraquet

1724 : Fondation de Caraquet, qui fait partie du territoire de l’Acadie, dans la Nouvelle-France.

1763 : Caraquet fait maintenant partie du comté de Sunbury de la province de Nouvelle-Écosse, dans l’Amérique du Nord britannique.

1784 : La province du Nouveau-Brunswick est créée à partir du comté de Sunbury de la Nouvelle-Écosse. Caraquet fait maintenant partie du comté de Northumberland.

1786 : La paroisse d’Alnwick, dont Caraquet fait maintenant partie, est formée dans le comté de Northumberland.

1814 : La paroisse de Saumarez, dont Caraquet fait maintenant partie, est formée à partir de la paroisse d’Alnwick.

1826 : Le comté de Gloucester est formé à partir du comté de Northumberland. Caraquet fait toujours partie de la paroisse de Saumarez.

1831 : La paroisse de Caraquet est formée à partir de la paroisse de Saumarez.

1851 : La paroisse de Shippagan est formée à partir de la paroisse de Caraquet.

1867 : Confédération canadienne.

1897 : La paroisse de Paquetville est formée à partir de portions des paroisses de Caraquet et d’Inkerman.

1961 : La ville de Caraquet est incorporée. Les gouvernements de comté et de paroisse sont abolis en 1966[28],[29].

[modifier] Héraldique

Les armes de Caraquet se blasonnent ainsi :
D’argent à deux ancres de sable posées en sautoir soutenues d’une barre à roue du même.

Image:Logocaraquet.jpg Le logotype de la ville de Caraquet à été dévoilé le 18 mai 1998[30].

[modifier] Démographie

La ville comptait en 2006 4 156 habitants, alors qu’elle en comptait 4 442 en 2001, soit une baisse de 6,4 %[31]. La ville compte 1973 logements privés dont 1793 sont occupés par des résidents habituels. De ce nombre, 77,5 % sont occupés par le propriétaire et 22,5 % sont loués [1]. La ville a une superficie de 68,26 km2 et une densité de population de 60,9 habitants au kilomètre carré[31]. 97,6 % de la population parle le français à domicile, tandis que 90,1 % le parle au travail[1]. Chez les plus de 15 ans, 39,9 % sont célibataires, 40,7 % sont mariés, 6,4 % sont séparés, 5,9 % sont divorcés et 7,1 % sont veufs. 98,5 % de la population est née au Canada, moins de 1 % est autochtone et 1,8 % appartient à une minorité visible. 95,6 % des habitants sont catholiques et on compte quelques bouddhistes et protestants.

Évolution démographique
1761 1851 1871 1911 1966 1986 1991 1996 2001 2006
174 2 048 3 111 5 000 3 047 4 493 4 556 4 653 4 442 4 156

Presque tout au long de son histoire, Caraquet a connu un exode de sa population à cause des mauvaises conditions de vie et des attaques, lors des premières décennies, et des problèmes économiques[11]. La plupart de ces gens ce sont établis aux États-Unis, principalement au Maine, au New Hampshire, au Massachusetts, au Michigan et en Floride. Il se sont aussi établis dans le reste du Canada, principalement à Québec et Montréal, où la « diaspora » est plus populeuse que leur ville d’origine[11]. Plus récemment, beaucoup de gens, surtout des jeunes, se sont établis dans le Grand Moncton ainsi qu’en Alberta, attirés par l’industrie des sables bitumineux.

Les pyramides des âges, établies selon les données du recensement 2006 de Statistique Canada pour la ville[31], le Nouveau-Brunswick[32] et le Canada [33], montrent que la population est plus âgée que dans le reste de la province ou du pays.

Pyramides des âges de Caraquet
Générations Hommes - Caraquet Femmes - Caraquet H - Nouveau-Brunswick F - Nouveau-Brunswick H - Canada F - Canada
Totaux en 2006 1 965 (100 %) 2 195 (100 %) 355 500 (100 %) 374 500 (100 %) 15 475 970 (100 %) 16 136 930 (100 %)
0-14 ans (1992-2006) 270 (13,7 %) 270 (12,3 %) 60 655 (17,1 %) 57 595 (15,4 %) 2 857 325 (18,5 %) 2 722 520 (16,9 %)
15-29 ans (1977-1992) 320 (16,3 %) 330 (14,6 %) 67 055 (18,9 %) 67 080 (17,9 %) 3 119 180 (20,2 %) 3 087 285 (19,1 %)
30-44 ans (1962-1977) 415 (21,1 %) 475 (21,6 %) 75 455 (21,2 %) 79 675 (21,3 %) 3 356 745 (21,7 %) 3 482 215 (21,6 %)
45-59 ans (1947-1962) 545 (27,7 %) 620 (28,2 %) 85 750 (24,1 %) 88 755 (23,7 %) 3 475 490 (22,5 %) 3 587 030 (22,2 %)
60-74 ans (1932-1947) 275 (14,0 %) 290 (13,2 %) 47 275 (13,3 %) 49 905 (13,3 %) 1 867 405 (12,1 %) 2 010 825 (12,5 %)
75-84 ans (1920-1932) 85 (4,3 %) 140 (6,4 %) 15 045 (4,2 %) 21 635 (5,8 %) 637 905 (4,1 %) 888 380 (5,5 %)
85 ans et plus (avant 1920) 50 (2,5 %) 75 (3,4 %) 4 255 (1,2 %) 9 850 (2,6 %) 161 920 (1,0 %) 358 680 (2,2 %)

[modifier] Administration

[modifier] Conseil municipal

Le conseil municipal est formé d'un maire et de 8 conseillers de quartier. La ville est en effet subdivisée en 4 quartiers pour des fins administratives.

mandat fonctions nom(s)
2008 - 2012 maire Antoine Landry
conseillers de quartier
#1 Jean-Guy Blanchard, Gertrude Landry
#2 Yves Roy, Normand E. Thériault
#3 Fernand Gionet, Éric E. Thériault
#4 Pierre P. Haché, Kevin J. Haché


Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mai 2001 Antoine Landry - Directeur général
1992 mai 2001 Roberta Dugas - Infirmière
1975 1992 Germain Blanchard - Directeur d’école
1969 1975 Lorenzo Morais - Homme d’affaires, député
1967 1969 Dr Raymond Savoie - Médecin
1961 1967 Alban Blanchard -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Budget et services municipaux

Le budget municipal pour l’année 2007 prévoit 4 353 778 dollars de dépenses. 19 % du budget est alloué à l’administration, 25 % aux services de protection, 12 % aux services financiers, 19 % aux transports, 14 % à l’hygiène et à l’aménagement, 7 % aux services récréatifs et 4 % à la culture.

La taxe d’eau s’élève à 120 $ et la taxe d’égoût à 250 $. Pour les compteurs des industries et commerces, la taxe est de 1,00 $ par 1000 gallons d’eau salée, 2,25 $/1000 gallons pour l’eau douce et 1,20 $ pour chaque gicleur d'arrosage.

La ville compte environ 35 employés. Le service des travaux publics de Caraquet s’occupe du déneigement et du balayage des rues, de la construction et de l’entretien des réseaux d’aqueduc et d’égout, de l’entretien des bornes-fontaines, de la vérification mécanique des équipements, ainsi que le nettoyage des espaces verts. Le département de génie de Caraquet a comme responsabilités les nouvelles constructions, le lignage et l’éclairage des rues, l’arpentage et la cartographie, la planification d’infrastructures, la collecte des déchets, les bâtiments, l’inspection, l’asphaltage, le chauffage et l’électricité, les trottoirs et le parc industriel.

L’urbanisme est de la responsabilité de la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne (CAPA).

[modifier] Sécurité

La Gendarmerie royale du Canada fait office de police municipale et possède un poste situé dans le centre-ville. Celle-ci s’occupe aussi du service 911.

Caraquet et Bas-Caraquet possède la même brigade de pompiers volontaire. Celle de Caraquet fut fondée en 1948 et fusionnée avec l’autre de Bas-Caraquet en 2004[34]. Le poste de Caraquet a un effectif d’une vingtaine d’hommes et possède des camions à incendie, une motoneige et un traîneau de sauvetage[35]. La brigade possède aussi un bateau de sauvetage en mer servant de garde-côtière auxiliaire à celle de Shippagan.

[modifier] Représentation

Le député fédéral (Acadie-Bathurst) est Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors des élections de 1997, où le député sortant Doug Young perdit les élections en raison de la colère provoquée par une réforme du régime d’assurance-emploi. Le député provincial de Caraquet est Hédart Albert, du parti libéral.

[modifier] Économie

Icône de détail Article connexe : Économie du Canada.

[modifier] Situation économique

L’économie de la Péninsule Acadienne est peu développée, et la situation à Caraquet n’est guère mieux. La pêche est le principal moteur économique. Durant la dernière décennie, plusieurs projet d’usines ont été abandonnés à cause du manque d’infrastructures de transport.

Le taux d’activité est de 66,4 %, tandis que le taux d’emploi est de 56,0 %. Le taux de chômage est élevé, 15,6 % (à titre de comparaison, celui de la province est de 12,5 % et celui du pays est de 7,4 %)[36]. Caraquet a également un fort taux d’emplois saisoniers[1].

Répartition de la population active expérimentée par secteur d’activité en 1999 [36]
Secteur Nombre d’emplois Pourcentage
Secteur primaire 180 7,5
Industrie et construction 445 18,5
Commerce 370 15,5
Services 1405 58,5
Total 2405 100

[modifier] Activités portuaires

Icône de détail Article détaillé : Port de Caraquet.

Il y a toujours un important port situé dans l’est. Plusieurs usines d’apprêtage de poisson sont situées à proximité. La pêche crée aussi un grand nombre d’emplois indirects. Cette industrie a pourtant eu à faire face à d’important problèmes lors des dernières années : importantes mises à pied dans les usines en 1981, plusieurs baisses importantes des prises de crabe depuis les années 1980, moratoire sur la pêche à la morue à partir de 1992, réformes de l’assurance-chômage durant les années 1990, etc.[1] Autrefois activité importante, le port accueille très rarement des bateaux de marchandises.

[modifier] Autres activités

La Place de l’Acadie, le siège social des Caisses populaires acadiennes, est le principal employeur non-gouvernemental de la ville. Avec 2 milliards $ d’actifs et plus de 200 000 membres elle est — à l’instar des Caisses populaires Desjardins au Québec — un acteur majeur dans l’économie acadienne. Fondée en 1946, la Fédération des caisses compte 85 succursales dans toutes les régions acadiennes et francophones du Nouveau-Brunswick. Elle constitue la plus grande institution financière à avoir son siège social dans la province[37].

Le tourisme est maintenant très important. Neuf festivals ont lieu à Caraquet. Le Festival acadien à lui seul attire 180 000 visiteurs et raporte des millions en retombées économiques durant ses 15 jours[38]. Caraquet et sa région possèdent de nombreux hôtels, motels, chambres d'hôtes et campings, dont l’historique Hôtel Paulin (****) et la reproduction du Château Albert.

Au début de la colonisation, le tiers des habitants pratiquaient l’agriculture et tout le monde avait un jardin[9]. Il reste seulement quelque fermes, mais on retrouve tout de même une fromagerie.

Caraquet est également doté d’un parc industriel.

[modifier] Infrastructures et services

Caraquet n’est pas une ville universitaire, mais on y retrouve tout de même l’École des Pêches du Nouveau-Brunswick et un centre de formation du CCNB-Péninsule acadienne, tous deux situés dans l’édifice Léonce Chenard. Il y a bien sur l’École Marguerite-Bourgeoys, accueillant les élèves de la maternelle à la 8e année et la Polyvalente Louis-Mailloux, accueillant les élèves de la 9e à la 12e année. Toutes deux sont dépendantes du district scolaire 9. Caraquet possède aussi une école pour adultes et un conservatoire de musique.

L’hôtel de ville abrite un tribunal de la cour provinciale et la Bibliothèque publique Mgr-Paquet.

Dans le centre-ville se trouve un bureau de poste, ainsi que des bureaux de Pêches et Océans Canada.

La ville dispose du Centre de santé communautaire de l’Enfant-Jésus RHSJ†. Des infirmières sont présentes 24 heures par jours, et des médecins 18 par jour durant la semaine et 12 heures durant la fin de semaine, avec ou sans rendez-vous.

Caraquet possède plusieurs installations sportives. Dans un parc derrière l’hôtel de ville se trouve le Colisée Léopold-Foulem (un aréna de 1 500 places), une patinoire extérieure, une piste de course, des terrains de soccer et de baseball, des courts de tennis et un sentier forestier pour la marche et le ski de fond. Un autre terrain de baseball se trouve à l’ouest de la ville. De plus, un réseau de sentier asphalté, le plus long de la province, parcoure toute la région. Des aires de repos sont installées tous les 10 km et des tables de picnic sont installées un peu partout le long des 130 kilomètres du sentier. Il est ouvert toute l’année et ont peut y pratiquer aussi bien la course, la marche et la bicyclette. L’hiver, la motoneige est permise sur certains tronçons. Il y a un service de location de canot, de kayak et de vélo. Il est aussi possible d’utiliser la piscine intérieure de l’École des Pêches.

L’électricité est fournie par Énergie NB tandis que les services de téléphonie et d’Internet sont fournis par Bell Aliant.

[modifier] Transport

Icône de détail Article connexe : Transport au Nouveau-Brunswick.
Icône de détail Article détaillé : Port de Caraquet.

Les gens de Caraquet se déplacaient autrefois en calèche ou en bateau. Ensuite vint le le train, peu à peu remplacé par l’autobus. Ces moyens de transports ayant disparu, le seul moyen de se déplacer sur de longues distances est l’automobile, rendant Caraquet relativement difficile d’accès. La gare routière et la gare de Bathurst sont situés 70 km à l’ouest. L’aéroport régional de Bathurst est situé quant à lui à 75 km et l’aéroport international du Grand Moncton est à 260 km au sud. Il est à noter que les gens ont souvent à se rendre à Montréal (900 km) pour prendre l’avion.

Les routes provinciales 11 et 145 se croisent dans le centre-ville, où se trouve le seul feu de circulation. La route 11 étant la principale rue de la ville, cela occasionne des problèmes de circulation et des accidents. On parle de construire une voie d’évitement[39], mais ce serait difficile du aux nombreuses terres humides de la région[1]. On parle aussi depuis des décénies de construire un pont entre Bas-Caraquet et Shippagan, ce qui faciliterait le transport vers Shippagan, Lamèque et Miscou. 8 % des citoyens utilisent la bicyclette pour se déplacer[1]. Il y en fait une importante piste qui suit le tracé de l’ancien chemin de fer et qui parcourt toute la région[40].

Un nouveau chemin de fer, la Ligne Caraquet, sera probablement construit dans la région et les travaux commenceront au début 2008[41]. Un autre projet récent, celui d’un traversier reliant la ville à la Gaspésie, semble avoir été abandonné[42].

[modifier] Culture et patrimoine

Icône de détail Articles connexes : Acadie et Cuisine acadienne.
Bénédiction des bateaux
Bénédiction des bateaux

Caraquet s’est auto-proclamée capitale culturelle de l’Acadie en 1993, a adopté une politique culturelle et formé un commission culturelle en 1994. Cette commission avait pour but de « doter les organismes et événements culturels de son territoire de structures et d’outils de regroupement et de concertation aptes à appuyer leur développement ». Pour son engagement dans le développement des arts et de la culture, la ville a reçu de Patrimoine canadien le titre de "Capitale culturelle du Canada-2003". Fait inédit au pays, la ville à obtenu le titre à nouveau pour l’année 2008[43]. La ville a l’un des plus important budget culturel per capita au pays[38].

La ville dispose de plusieurs salles de spectacle. Dans le port de Caraquet, on retrouve le Carrefour de la mer et le Bot’à Chansons (bot signifie bateau). À proximité se trouve la Boîte-Théâtre. Un centre culturel a ouvert ses portes en 2003, incluant un cinéma, une salle de spectacle à géométrie variable, des salles de répétitions, des loges et des bureaux administratifs. Une galerie d’art est établie dans le centre-ville. La région compte plusieurs musées, comme par exemple le Village Historique Acadien. En ville se trouvent le Musée Acadien et l’Éco-musée de l’Huître.

Le seul quotidien francophone des Maritimes, L’Acadie Nouvelle, est publié à Caraquet. S’y trouvent aussi des bureaux régionaux de CHAU (TVA) et de Radio-Canada.

Le film Le Secret de Jérôme a été tourné à proximité de la ville et la première eut lieu dans l’ancien cinéma.

[modifier] Architecture et monuments

Église St-Pierre-aux-Liens
Église St-Pierre-aux-Liens
Vieille maison typique
Vieille maison typique
Chapelle Sainte-Anne-du-Bocage
Chapelle Sainte-Anne-du-Bocage

Caraquet possède un certain patrimoine architectural. En fait, 375 bâtiments ont étés construits avant 1946, et certains datent du début du XIXe siècle. La très grande majorité des bâtiments sont construits en bois. Sauf l’église, aucun ne compte plus de trois étages. La municipalité à mis sur pied un comité de sauvegarde du patrimoine[1] et depuis, de plus en plus d’édifices historiques sont restaurés. Il est maintenant interdit de couper un arbre sur la rue du Portage ou sur le boulevard Saint-Pierre sans la permission d’un botaniste et 142 édifices sont protégés.

Le boulevard Saint-Pierre est bordé d’arbre centenaires, offre de nombreux points de vue sur la baie et comprends la plupart des monuments et bâtiments historiques.

La maison Nazaire Dugas, au 690 ouest du boulevard, est une maison d’un étage et demi construite aux environs de 1900 dans le style Arts & Crafts.

La Maison touristique Dugas est, avec sa grange, le dernier vestige du complexe industriel mentionné ci-haut. Elle fut construite en 1926 par Henri Dugas, premier architecte Acadien avec son frère Nazaire. La plupart de la décoration intérieure est d’origine.

Le sanctuaire Sainte-Anne-du-Bocage comprend une chapelle, une fontaine dont les eaux auraient des propriétés miraculeuses, un cimetière, un chemin de croix et plusieurs monuments.

Au numéro 279 ouest se trouve la maison Théotime Blanchard, construite en 1870.

La place du Vieux Couvent est en quelque sorte le cœur de la ville. Plusieurs monuments, parcs et bâtiments institutionnels se trouvent à proximité. Le Vieux Couvent fut détruit dans un incendie en 1992. Les ruines ont étés consolidées et des tableaux d’artistes locaux sont exposés sur la facade. La municipalité pense y ouvrir un musée ou une nouvelle bibliothèque.

Du côté ouest de la place se trouve l’ancien siège social de la Fédération des Caisses populaires acadiennes. L’édifice fut construit en 1870 par la compagnie Fruing pour servir de magasin général. Il servit ensuite d’atelier d’artisanat. La première caisse populaire de Caraquet y pris place de 1945 à 1955 et la fédération y avait ses bureaux durant ce temps. L’édifice est aujourd’hui occupé par un magasin de souvenirs.

À l’est de la place s’élève l’église Saint-Pierre-aux-Liens, un édifice néo-gothique construit de 1857 à 1860. Derrière l’église se trouve le presbytère.

Au sud du boulevard, en face de la place du Vieux-Couvent, se trouve un buste de Saint-Jean-Eudes sur un socle fait de pierres provennant du Collège Sacré-Cœur[44].

Le cimetière Thomas Cooke se trouve à quelques dizaines de mètres à l’est, du même côté du boulevard. Il fut utilisé entre 1820 et 1914. 3 000 personnes furent enterrées dans ce cimetière, mais seulement 56 pierres tombales existent toujours. Il contient des sépultures d’Européens et de Micmacs découvertes en 1820 au ruisseau Isabelle. S’y trouverait aussi la tombe d’un membre d’équipage de Jacques Cartier, mort lors de l’expédition de 1534[11],[9].

L’hôtel Paulin est un hôtel construit entre 1890 et 1892 par Hugues Landry selon les plans de Nazaire Dugas. L’édifice de style Second Empire comptait à l’origine deux étages et s’appelait Hôtel Vendôme. Un troisième étage avec toit mansard fut rajouté en 1904 par le troisième propriétaire, Octave Paulin.

En face de la Coop, deux entrepôts construits à la fin du XIXe siècle comme magasins.

Sur la rue des Patriotes se trouve le monument Louis-Mailloux. Le monument comprends une stèle de granite et deux drapeaux acadiens. Il fut construite en 1986 sur le lieu de la maison d’André Albert, où eut lieu la fusillade du 27 janvier 1875 qui coûta la vie à John Guiford et Louis Mailloux.

En face de l’hôpital se trouve un des deux canons qui y ont étés découverts durant la construction, ainsi qu’une controversée statue ressemblant à une étoile de mer.

Il y a bien sûr d’autres commerces et résidences ayant un intérêt architectural. Plusieurs édifices historiques de Caraquet ont étés déplacés ou reconstruits au Village historique acadien, tels que le Château Albert.

[modifier] Fêtes, traditions et folklore

Le principal festival de Caraquet est le festival acadien, qui se déroule du premier au 15 août, jour de la fête nationale des Acadiens. En plus des spectacles, les deux principaux évènements sont :

  • La Bénédiction des bateaux, où le curé bénit la flotte de pêche. Les pêcheurs invitent ensuite la population et les touristes à embarquer dans leur bateaux, décorés pour l’occasion, pour faire un tour dans la baie.
  • Le Tintamarre. Une partie du boulevard Saint-Pierre est fermé à la circulation et les gens marchent déguisés dans la rue en faisant le plus de bruit possible, avec des casseroles, des instruments de musique ou d’autres objets pour montrer au monde que les Acadiens ne sont pas disparus. Le premier tintamarre eut lieu à Moncton, en 1955, à la demande de l’archevêque Mgr Norbert Robichaud à l’occasion du bicentenaire du Grand Dérangement.

Les autres festivals sont le gala de la chanson de Caraquet, le festival des arts visuels en Atlantique, le FestiVin, le Caraquet Moto Week-End, le festival des Arts Visuels en Atlantique, le festival de blues, l’exposition de voitures antiques ainsi que le festival acadien de poésie.

En plus des principales fêtes catholiques romaines, la neuvaine de la Sainte-Anne est célébrée au mois de juillet au sanctuaire Sainte-Anne-du-Bocage. Comme presque partout en Amérique du Nord, l’Halloween est célébré le 31 octobre.

En 2008 aura lieu le Congrès des plus belles baies du monde[45] (la baie des Chaleurs fait partie de cette liste). Une partie du Congrès Mondial Acadien de 2009 se déroulera à Caraquet.

Comme à beaucoup d’autres endroits, les enfants sont terrifiés par le Bonhomme sept-heures. On racontait qu’il vivait dans les vieux magasins Fitzpatrick, en face de la Coop.

Le bateau fantôme apparaît parfois dans la baie des Chaleurs, surtout avant une tempête et en général au nord de l’île de Caraquet. Il est aussi appelé vaisseau-fantôme, feu-de-roussi et feu du mauvais temps. Il aurait déjà été vu à quelques centaines de mètre seulement de la ville. La légende, ou l’une de ses versions, raconte que c’est la goélette enflamée des pirates et condamnée à silloner les mers; vaisseau fantôme aux voiles rouges et noires, à la coque enflammée, portant le plus sinistre équipage de forbans qui ait jamais existé et commandé par ce hollandais nommé Poil-Rouge à cause de sa moustache rousse; le vaisseau-fantôme annoncerait toujours pluie violente et tempête. Dans certaines versions, des bruits infernaux de chaînes accompagnent le bateau. Plusieurs théories circulent quant à son origine. Ce serait un éclair en boule ou encore une poche de gaz sous-marine s’embrasant[9].

Autrefois, les familles avaient chacune leur sobriquet. Certains, comme le lièvre, étaient appliqués à plusieurs familles. Les habitants des villages avaient aussi leurs surnoms. Les gens de Caraquet étaient surnommés mangeux de mélasse ou mangeux de maquereau[9].

Icône de détail Article détaillé : Sobriquets acadiens.

[modifier] Jumelage[46]

[modifier] Personnalités nées à Caraquet

  • Corinne Blanchard : fondatrice du Voilier, premier journal de Caraquet.
  • Mathilda Blanchard (1920-2007) : syndicaliste.
  • Théotime Blanchard (1844-1911) : député.
  • Léonce Chenard : sous-ministre provincial.
  • Onil Doiron (19??-) : instigateur et promoteur de la station de radio CJVA, député provincial.
  • Nazaire Dugas (1864-1942) : architecte et industriel
  • Calixte Duguay : auteur-compositeur-interprète.
  • Juste Haché (1823-1895) : instituteur, fonctionnaire, officier de milice, juge de paix et homme politique.
  • Bernard Jean : procureur-général.
  • Clarence Lebreton (1951-) : historien, sous-ministre adjoint provincial.
  • Irois Léger (19??-) : journaliste sportif.
  • Martin J. Légère : un des fondateurs du mouvement coopératif acadien, membre de l’Ordre du Canada.
  • Louis Mailloux (1855-1875) : héros du nationalisme acadien.

[modifier] Municipalités limitrophes

Village-des-Poirier, Maisonnette
baie de Caraquet
Maisonnette, baie des Chaleurs
baie de Caraquet
Québec Québec
baie des Chaleurs
île de Caraquet
baie de Caraquet,
Bertrand
N Bas-Caraquet
O    Caraquet    E
S
Paroisse de Caraquet Paroisse de Caraquet, Village-Blanchard St-Simon, Paroisse de Caraquet
Enclave:

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

 : ce logo indique que la référence a été utilisée pour la rédaction de l’article.
  • (en)William Francis Ganong, The history of Caraquet and Pokemouche, New Brunswick Museum, Saint-Jean, 1948
  • (fr)Clarence Lebreton, La Révolte acadienne, Les Éditions de la Francophonie, Moncton, 2002, ISBN 2-923016-03-3
  • (fr)Clarence Lebreton, Le Caraquet Flyer, Éditions du Fleuve, 1990, ISBN 2-89372-038-2
  • (fr)Corrine Albert-Blanchard, Caraquet: quelques bribes de son histoire, Comité du centenaire de Caraquet, Caraquet, 1967.
  • (fr)J. Antonin Friolet, Caraquet, village au soleil, Fredericton, 1978
  • (fr)Clarence Lebreton, Caraquet 1961-1981: du plus long village du monde à la plus longue rue des maritimes, Caraquet, 1981
  • (fr)Clarence Lebreton, Le Collège de Caraquet, 1892-1916, Les Éditions du Fleuve, Montréal, 1991

[modifier] Filmographie

[modifier] Notes, sources et références

  1. abcdefghi (fr) Étude de Caraquet par la CAPA [pdf]
  2. (fr) Relevés météorologiques de Bas-Caraquet, Nouveau-Brunswick, de 1994 à 2006 ([1])
  3. Pluie et équivalent en eau de la neige.
  4. ab (en) "Caraquet." Encyclopædia Britannica. 2007. Encyclopædia Britannica Online. 3 août 2007 <http://www.britannica.com/eb/article-9020221>.
  5. abcdefghijk (en) William Francis Ganong, The history of Caraquet and Pokemouche, New Brunswick Museum, Saint-Jean, 1948.
  6. (en) Mentionné sur l’article Vinland de la Wikipédia anglophone. Cette information semble provenir du livre The Norse Atlantic Sagas, par Gwyn Jones (À vérifier).
  7. (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
  8. (fr) Lacoursière, Jacques, Jean Provencher et Denois Vaugeois (2000). Canada-Québec 1534-2000 Québec : Septentrion. (ISBN 2-89448-156-X) p. 24-25
  9. abcdefghijklmnopqrstu (fr) Corinne Albert-Blanchard, Caraquet, Quelques bribes de son histoire, 1967.
  10. (fr) Bona Arsenault, Histoire des Acadiens, Fides, 2004. (ISBN 2-7621-2613-4) p. 370-371
  11. abcdefghijklm (fr) J. Antonin Friolet, Caraquet, Village au Soleil, chez l’auteur, Fredericton, 1978. p. 17-29
  12. ab (fr) Clarence Lebreton, La Révolte Acadienne, Les Éditions de la Francophonie, Moncton, 2002. (ISBN 2-923016-03-3)
  13. ab (fr) Clarence Lebreton, Le Caraquet Flyer, Éditions du Fleuve, 1990. (ISBN 2-89372-038-2)
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  33. (fr) Statistique Canada, Profils des communautés de 2006 - Canada
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  45. (fr) Congrès des plus belles baies du monde.
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[modifier] Pour aller plus loin

[modifier] Articles connexes

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