Économie de Singapour
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République de Singapour | ||
Données générales | ||
Monnaie | 1 Dollar de Singapour (SGD) = 100 cent | |
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Année fiscale | 1er avril - 31 mars | |
Organisations économiques | OMC APEC | |
Statistiques [] | ||
Classement IDH | 25 (2003) | |
PIB (milliards) | $ 144,5 milliards (2007) | |
Classement PIB à parité de pouvoir d'achat | par volume : 54e (2006) per capita : 54 (2006) |
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PIB par habitant | $ 32 082 [1] (2007) | |
Croissance | 7,2 % (2006) | |
Inflation | 1,7 % (2007) | |
Chômage | 2,7% (2006) | |
PIB par secteur | agriculture : 106 millions% industrie : 37 600 millions% services : 69 111 millions% (2004 (en US dollars)) |
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Population active (millions) | 2,44 millions (2006) | |
Population active par secteur | agriculture : 0,1% industrie : 35,2% services : 64,7% (2004) |
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Pop. sous le seuil de pauvreté | % () | |
Industries principales | ||
Partenaires commerciaux | ||
Exportations (milliards) | $ 180 (2004) | |
Principaux partenaires | Malaisie 14,5 %, États-Unis 11,8 %, Hong Kong 9,4 %, Chine 8,2 %, Japon 6,2 %, Taiwan 4,4 %, Indonésie 4,3 % (France 1,3 %). | |
Importations (milliards) | $ 164 (2004) | |
Principaux partenaires | Malaisie 14,4 %, États-Unis 11,8 %, Japon 11,0 %, Chine 9,3 %, Indonésie 5,6 %, Taiwan 5,4 %, Corée 4,0 % (France 2,4 %) | |
Finances publiques | ||
Dette | % du PIB | |
Dette externe (millions) | $ 187,7 milliards | |
Aide (millions) | $ 9 millions (2006) | |
n/d= non déterminé(e) |
L'économie de Singapour est une économie libre de marché très développée et prospère dans lequel l'État est directement impliqué dans la gestion de grands groupes industriels et commerciaux.
L'environnement des affaires singapourien est très ouvert et comporte remarquablement peu de corruption (Cet état se place régulièrement au 4e ou 5e rang mondial de l'indice de perceptions de la corruption), de même que des prix stables et un des produits intérieurs bruts les plus élevés. Le Wall Street Journal considère Singapour comme la deuxième économie la plus libre du monde derrière celle de Hong Kong [2].
La croissance du PIB y est très forte depuis son indépendance en 1965 : environ 9 % par an en moyenne. Alors que cette cité-état était alors une nation pauvre du tiers-monde, elle a dépassé la France en terme de PIB par habitant juste avant la fin du XXe siècle.
Totalement dépourvu de ressources naturelles (et agricoles), Singapour est en 2006 le premier port du monde (avec Rotterdam), la deuxième place financière d’Asie (après le Japon), et le 3e raffineur du monde.
Le capitalisme libéral est social : 93 % des ménages sont propriétaires de leur logement grâce à un système original qui les met à l’abri de la pression immobilière d’un pays surpeuplé.
La principale source de revenus est les exportations.
Sommaire |
[modifier] Historique
La fortune de Singapour s’est bâtie d’abord sur le commerce d’entrepôts. Sa situation géographique à l’embouchure du détroit de Malacca lui a conféré dès la période coloniale un rôle incontournable de plate-forme commerciale de redistribution entre l’Empire des Indes et l’Extrême-Orient. Pendant l’entre-deux guerres, Singapour est le centre d’exportation de l’étain et du caoutchouc de Malaisie. Les années 1950 demeurent dominées par le commerce et les activités liées à la base navale de la Royal Navy qui, jusqu’à son évacuation en 1971, concourt à plus de 20 % du PIB.
Depuis l’indépendance, la cité-État a connu une réussite économique spectaculaire (la croissance aura été de 9 % par an en moyenne) sous la férule d’un État « développeur », directement impliqué dans la gestion de grands groupes industriels et commerciaux (les Government Linked Companies, ou GLC) notamment par le biais du fonds souverain Temasek Holdings qui lui permit d'être considéré comme un des quatre dragons asiatique.
Le PNB par habitant, qui était en 1965 inférieur à celui des Philippines, est désormais équivalent à celui de la France.
L’État a d’abord donné la priorité aux industries à forte utilisation de main-d’œuvre et a favorisé les investissements étrangers, afin de résorber les problèmes sociaux liés au chômage. La première usine de semi-conducteurs s’installe en 1967, marquant le début de l’expansion de l’industrie électrique et électronique.
À partir de la fin des années 1970, la politique industrielle est orientée vers des productions à haute valeur ajoutée et forte intensité capitalistique, comme le raffinage. En 1980 est installée la première unité de production de disques durs informatiques, dont Singapour devient le premier producteur mondial. L’activité des services bancaires et financiers, qui représentent 25 % du PIB, est encouragée, afin de faire de Singapour le point d’ancrage des investissements étrangers en Asie du sud-est, et le prestataire de services financiers de la région.
A partir des années 1990, face à la concurrence croissante de la Chine, les autorités donnent la priorité aux industries pharmaceutiques, aux services, aux technologies de l'information et de la communication, à la recherche et développement. Singapour cherche aussi à diminuer ses coûts de production par le développement de solidarités avec ses voisins, illustré par la création en 1989 du « triangle de croissance » Singapour - Johore (Malaisie) - Riau (Indonésie). Mais à la fin des années 1990, certaines entreprises internationales commencent à quitter Singapour, qui devient moins compétitif, incitant les autorités à prendre des mesures de réduction des coûts salariaux et des taxes sur les entreprises à l’occasion de la crise asiatique de 1997.
Aujourd’hui, en dehors du commerce et de la finance, l’électronique (53% de la valeur ajoutée), les industries pétrolière (17 % de la valeur ajoutée) et chimique (8% de la valeur ajoutée) dominent l’économie. Le commerce extérieur, qui représente 3 fois le PIB, est soutenu par des infrastructures de qualité : un aéroport ultra moderne, le premier port mondial en terme de trafic de conteneurs, des moyens de communication performants et bon marché. Une industrie de l'armement s'est développée depuis les années 1990; elle conçoit du matériel moderne (blindés légers, armes individuelles et collectives) pour les forces nationales et a un petit succès à l'exportation
L’île-État est très ouverte aux investissements directs étrangers (IDE). Elle est la 3e destination des IDE en Asie, après la République populaire de Chine et la Corée du Sud. Près de 80 % des investissements dans l’industrie manufacturière en 2000 provenaient de l’étranger, dont la moitié des États-Unis.
Les investissements singapouriens à l’étranger se réorientent en dehors de l’Asie depuis la crise de 1997, avant celle ci, Singapour investissait en priorité en Asie, principalement par le biais de consortiums d’entreprises et la création de parcs industriels.
[modifier] Politique fiscale
Singapour applique des taux d’imposition très bas avec 20 % pour la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, 18 % sur les bénéfices des sociétés et aucun impôt sur les plus-values. La taxe sur la valeur ajoutée est de 7 %.
Le budget de l’État ne représente en 2006 que 15 % du PIB. La dette publique représente environ actuellement plus de 100 % du PIB mais la dette publique extérieure est nulle.
[modifier] Principaux indicateurs économiques 2006 (et 2004 quand indiqué)
- Monnaie : Dollar de Singapour (SGD)
- Taux de change : 1 USD = 1,6372 SGD, 1 Euro = 2,13 SGD (31/05/08)
- PIB : 131,6 milliards USD
- PIB/hab : 31 400 US$
- Taux de croissance du PIB réel : 7,9 %
- Balance courante : 44.8 Mds USD
- Inflation : 1 %
- Taux de chômage total : 3,1 %
- Dette extérieure (brute) : 187,7 Mds USD (3e trimestre 2004)
- Dette publique : 24,3 Mds USD
- Réserves en devises : 96,3 Mds USD (112,8 Mds USD fin 2004)
[modifier] Commerce international
En 2004, les importations représentent 164 milliards de dollars US et les exportations 180 milliards soit une balance excédentaire de 16 milliards.
[modifier] Principaux postes du commerce extérieur
- Exportations (en % des exportations totales) :
- Réexportations : 45,1 %
- Produits pétroliers réexportés : 1,1 %
- Exportations domestiques : 54,9 %
- Produits pétroliers : 11,1 %
- Produits chimiques, médicaux et pharmaceutiques : 9,5 %
- Équipements de bureaux : 10,7 %
- Équipements électriques et générateurs : 10,9 %
- Importations (en % des importations totales) :
- Produits pétroliers : 15 %
- Équipements électriques : 27,8 %
- Équipements de bureaux : 9,6 %
- Équipements de télécommunication : 6,7 %
[modifier] Références
- ↑ FMI - World Economic Outlook Database
- ↑ http://www.heritage.org/research/features/index/country.cfm?id=Singapore Index of Economic Freedom 2006
[modifier] Liens externes et sources
- (fr) Présentation de l'économie de Singapour par le ministère français des Affaires étrangères
- (en) Statistiques économiques du Factbook de la CIA
- (fr) [pdf] Statistiques de l'Institut de la statistique du Québec en 2006 sur Singapour
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