Économie de la Turquie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Indicateurs de l'économie turque Sources : ¹ : [2], ² : FMI
Monnaie Nouvelle livre turque
Organisations régionales OMC, OCDE, G20, ZCEMN, D-8 et Union Douanière avec l'Union européenne
Statistiques
Rang pour le PIB en PPA 15e[1]
Produit intérieur brut en PPA 941 millards $ (2008 est.)
Croissance du PIB 5,5%[2] (2008 est.)
PIB par habitant en PPA 13 511 $[3] (2008 est.)
Produit par secteur¹ agriculture (8,9%), industrie (30,8%), services (59,3%) (2007 est.)
Taux d'inflation¹ (2005) 7.7%
Population vivant sous le seuil de pauvreté¹ 20%
Population active (2005) 24,7 millions (1.2 million de turcs travaillent à l'étranger)
Population active par secteur Agriculture 30%, Industrie 19%, Construction 6%, Commerce et tourisme 20%, Transport 5%, Finance 4%, Services socials 16%
Taux de chômage (janvier 2005) 10%
Commerce
Importations¹ 156.9 milliards de dollars [4] (2007 est.)
Principaux fournisseurs Russie 12,8%, Allemagne 10,6%, Chine 6,9%, Italie 6,2%, France 5,2%, États-Unis 4,5%, Iran 4,0% (2006)
Exportations¹ 110.5 milliards de dollars [5] (2007 est.)
Principaux clients Allemagne 11,3%, Royaume-Uni 8,0%, Italie 7,9%, États-Unis 6.0%, France 5.4%, Espagne 4.4% (2006)
Finances publiques
Dette publique¹ 58,2% du produit national [6] (2007 est.)
Dette externe

La Turquie, est une économie ouverte[7] où le commerce extérieur représente plus de la moitié du PIB, l’Union européenne constituant le premier partenaire commercial. Le pays a officiellement entamé ses négociations d’adhésion avec l’Union européenne en octobre 2005.

Selon le FMI, le PIB en PPA de la Turquie est aux alentours de 880 Mds USD actuellement. Pourtant, les inégalités sociales et régionales, l’économie informelle, les insuffisances dans les infrastructures, l’éducation et la santé demeurent.


Sommaire

[modifier] Secteur primaire

[modifier] L'agriculture

La Turquie a l'une des plus grosses agricultures d'Europe Orientale. Depuis 1950 la production agricole a beaucoup augmenté grâce entre autres à la mécanisation, à une meilleure variété de plantes et à l'utilisation de meilleurs engrais, mais la productivité reste faible. Les méthodes archaïques sont largement utilisées par les agriculteurs turcs et les exploitations sont beaucoup trop émiettées pour pouvoir atteindre un haut niveau de productivité. Les paysans représentent environ 35,9% de la population active, ils vivent dans les régions les plus pauvres de Turquie. D'importants investissements devraient avoir lieu si la Turquie rentre dans l'Union européenne.

Les principales productions agricoles de la Turquie s'élevaient en 2004 à 21 millions de tonnes de blé, 13,6 millions de tonnes de betterave à sucre et 131 000 tonnes de thé. Les autres cultures comprennent principalement les pois chiches, les lentilles, le maïs, les tomates, le melon, les agrumes, les olives et enfin les raisins. L'élevage regroupe 25 millions d'ovins, 7 millions de caprins et 10 millions de bovins.

La Turquie est le premier producteur et exportateur mondial de noisettes. Celles ci font vivre environ 2 millions de personnes. Elles sont cultivées sur les bords de la mer noire au Nord Est du pays. La récolte constitue entre 70% et 80% de production mondiale en 2005.

[modifier] Secteur secondaire

[modifier] L'industrie

L'industrie turque est développée (21eme mondial en terme de production industrielle en 2005) mais mal répartie à travers le territoire, 22,8% de la population active vit de l'industrie qui reste concentrée dans les grandes villes turques. L'industrie du textile est la plus active (soie, coton et laine) filature et tissage du coton dans des villes comme Cilicie ou l'Égée. La sidérurgie s'est beaucoup développée en Turquie alimentant des industries mécaniques variées comme les raffineries de pétrole, la chimie lourde et les fabrications d'engrais et de matières plastiques. Istanbul réunit le quart des emplois industriels du pays.

[modifier] Construction

L’industrie de la construction et du bâtiment est un des grands secteurs d’activité en Turquie. Les sociétés de constructions turques ont une bonne implantation sur les marchés étrangers : Asie Centrale, Irak et Moyen Orient. Elles s’intéressent de manière croissante au marché maghrébin. En 2006, elles auraient, selon les chiffres du Ministère du Commerce Extérieur accumulé un carnet de commande de plus de 9 Mds USD.

[modifier] Automobile

L’automobile est un des piliers de l'économie turque. Le secteur automobile représente la deuxième activité exportatrice du pays. Il emploie environ 500 000 personnes et regroupe plus de 1 000 entreprises. La capacité de production est de 1 million d'unités dont 700 000 pour les voitures particulières. Le secteur est concentré dans la région de Marmara : Bursa (Renault et Fiat), Istanbul, Kocaeli ( Ford et Hyundai, Gebze (Honda), Adapazari (Toyota). C'est avec l'entrée du pays dans l'Union douanière avec l'UE en janvier 1996 que l'industrie automobile turque a connu une mutation rapide avant de devenir progressivement un centre de production à vocation mondiale.

[modifier] La production d'électricité

Le tableau ci-dessous présente la part du projet d'Anatolie du Sud-est (GAP) dans la production hydroélectrique de la Turquie ainsi que dans la production d'énergie électrique globale.

Production d'énergie électrique en Turquie
Année Turquie Production
hydroélectrique
du GAP
(GWh)
Part du GAP
Production
thermique

(GWh)
Production
hydroélectrique

(GWh)
Production
éolienne

(GWh)
Total
(GWh)
Part du GAP
dans la
production
hydroélectrique

(%)
Part du GAP
dans la
production
totale

(%)
1995 52 548 31 973 16 114 84 521 50 19
2000 94 041 30 881 12 100 124 922 39 10
2005 121 900 39 600 60 18 700 161 500 47 11
2006 131 400 44 200 130 21 400 175 200 48 12
sources : www.gap.gov.tr et hors-série Atlaséco du Nouvel Observateur - Janvier 2006

La Turquie projette de se doter de trois centrales nucléaires, pour une capacité cumulée de 5 000 mégawatts. La mise en service est prévue pour 2012. L'appel d'offre a été lancé en mars 2008.

[modifier] Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire s'est très vite développé, bien plus vite que l'industrie, grâce notamment à l'amélioration des communications et au renforcement de l'appareil administratif. Le taux de la population urbaine a considérablement augmenté en un demi siècle. En 1950 la population urbaine était de 25%, elle avoisine désormais les 60% en 2004.

[modifier] Bancaire

La Turquie a connu en 2000 la crise financière la plus forte de son histoire moderne. En 2001, sous l'égide du FMI, le gouvernement a lancé un vaste programme de réformes : autonomie de la banque centrale, recapitalisation des deux plus grandes banques publiques et de certaines banques privées, saisie ou fermeture de banques insolvables, restructuration des principaux établissements. En 2006, les actifs bancaires sont à 86,33% du PNB, dont 38,08% de prêts à l’économie qui représentent désormais le principal actif bancaire. La rentabilité des fonds propres atteint un niveau record à 19%.

[modifier] Tourisme : un secteur en pleine croissance

La Turquie a accueilli 8,6 millions de touristes étrangers sur le premier semestre de 2005. Le tourisme a rapporté au pays 13,2 milliards d'euros en 2004. Ces chiffres sont en progression malgré les tremblements de terre (17 août 1999, Tremblement de terre d'Izmit, 20 000 morts) et les attentats (16 juillet 2005 à Kusadasi, 5 morts et 18 blessés) qui ont frappé le pays ces dernières années.

La Turquie est un pays très visité grâce à des sites naturels attractifs et à une histoire singulière dans le monde, comme le témoigne la ville d'Istanbul. Les grandes régions touristiques de Turquie sont principalement Istanbul, les côtes de la mer Égée et de la Méditerranée et la Cappadoce. Les touristes sont essentiellement composés d'européens (allemands, russe, bulgare, français, britannique, grec), américains et aussi de beaucoup de japonais.

[modifier] Entreprises

Le tissu industriel est composé à 99% de PME. Il y en aurait près de 2 millions en Turquie. Les conglomérats géants turcs Sabanci, Koç, Zorlu ou encore Dogus structurent l’industrie turque et opèrent dans des secteurs aussi divers et variés que la finance, la grande distribution, la chimie, l'automobile, le ciment ou encore l’énergie. Depuis quelques années, certains de ces groupes se développent à l’international en exportant ou s’implantant sur des marchés voisins et porteurs.

[modifier] Échanges extérieurs

La Turquie est le 5ème plus grand marché d’exportation pour l’Union Européenne.

La Turquie est le 6ème client hors UE des exportations françaises (derrière les Etats-Unis, la Suisse, la Chine, le Japon et la Russie) La Turquie est le 7ème fournisseur hors UE de la France (derrière la Chine, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Suisse et la Norvège). La France est le 5ème fournisseur et 5ème client de la Turquie. Source : Les échanges bilatéraux Franco-Turcs

[modifier] Traités de libre-échange

La Turquie a signé 11 traités de libre-échange avec : l'AELE, Israel, Macédoine, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Palestine, Tunisie, Maroc, Syrie, Egypte et Albanie.

[modifier] Emploi

Le taux de chômage en Turquie reste élevé à environ 10% de la population active. L’explosion du chômage en Turquie est la conséquence de la crise économique la plus grave de l’histoire du pays en 2000. De 2000 à 2006, le taux de croissance de la population non agricole a atteint 3,4 % par an. Le chômage reste difficile à contenir à cause de l'augmentation de la population active non agricole qui nécessite une croissance soutenue de l’emploi.

Source : www.cee-recherche.fr

Le salaire minimum brut est de 465 USD/mois

[modifier] Formation

Chaque année 400 000 étudiants obtiennent leurs diplômes universitaires dans les 116 universités que compte le pays.


[modifier] Émigration

Il y a eu une importante émigration turque vers l'Europe au cours du XXe siècle pour des raisons économique, en premier lieu vers l'Allemagne.

Mais cette émigration reste d'actualité. La Norvège a un important problème d'emploi avec sa population vieillissante : le Ministre norvégien du travail de l'intégration sociale Bjarne Håkon Hanssen demande à Ankara le 14 février 2008 à son homologue turc Faruk Çelik le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale l'envoi en Norvège de 100 000 travailleurs [8].

[modifier] Notes et références de l'article

  1. IMF: World Economic Outlook Database, April 2008 Gross Domestic Product based on Purchasing-Power-Parity (PPP) valuation of country GDP. Data for 2007 and 2008.
  2. The World Bank: Regional Economic Prospects
  3. IMF: World Economic Outlook Database, April 2008 Gross Domestic Product based on Purchasing-Power-Parity (PPP) valuation of per capita GDP. Data for 2007 and 2008.
  4. CIA World Factbook 2008: Turkey - Economy
  5. CIA World Factbook 2008: Turkey - Economy
  6. CIA World Factbook 2008: Turkey - Economy
  7. [1] Mission économique: Tableau de bord de l’économie turque, Avril 2008.
  8. (en) Turkish Digest: Norway may be doorway to employment for 100,000 Turks

[modifier] Voir aussi


Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)