Économie du Japon
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Cet article concerne l'économie contemporaine du Japon au sortir des phases historiques de son occupation, suivie du miracle japonais.
Sommaire |
[modifier] Introduction
Les questions clé sont les suivantes si l'on considère le contexte géographique et social du Japon :
- Comment le Japon est-il devenu une grande puissance industrielle ?
- Quelles sont les forces et les faiblesses du territoire Japonais ?
Le Japon est un archipel composé de milliers d'îles dont les quatre principales sont Hokkaidō, Honshū, Shikoku et Kyūshū.
L'archipel est pauvre en ressources naturelles : ni gaz, ni pétrole, peu de charbon et est donc très dépendant de ses importations dans ce secteur. C'est pour doter l'Empire du Japon des ressources manquantes pour l'industrie que la phase d'expansion en Asie/Pacifique dans la première moitié du XXe siècle organisa son économie vers la guerre totale.
De plus le risque de catastrophes naturelles : séisme, tsunami, typhon, éruption volcanique est élevé au Japon. 80% du territoire Japonais est montagneux. Les plaines sont rares ; la plus grande est la plaine du Kantō où se trouve Tōkyō, qui avec plus de 30 millions d'habitants est la plus grande agglomération du monde. La population Japonaise habite principalement dans les plaines littorales ; 80% de la population est urbaine, concentrée dans les agglomérations de Tōkyō, Ōsaka et Nagoya.
Les japonais ont appris à maîtriser les contraintes physiques de leur territoire : ils gagnent des espaces sur la mer (polder), des ponts et des tunnels relient les îles entre elles, les bâtiments sont construits selon des normes antisismiques, la population est éduquée pour faire face à toutes sortes de risques. Malgré tout, en 1995 le séisme de Kōbe fait de nombreuses victimes. Voir l'article : tremblement de terre de Kōbe.
Le Nikkei est l'indicateur boursier de la bourse de Tōkyō. Il est actuellement, en mars 2006, assez loin de ses plus hauts niveaux historiques du début des années 1980.
[modifier] Présentation
Le Japon, s'appuyant sur la coopération entre l'État et les entreprises, une forte éthique du travail, la maîtrise des hautes technologies et la faiblesse relative des dépenses militaires (1% du PIB) a progressé à un rythme extraordinaire jusqu'à devenir la deuxième économie du monde, derrière les États-Unis. L'organisation économique du Japon a quelques traits propres : les liens étroits entre industriels, sous-traitants, et distributeurs dans des groupes appelés keiretsu ; de puissants syndicats d'entreprise, peu de conflits, un mouvement de revendications salariales annuel (shunto) au printemps ; la garantie de l'emploi à vie pour une part importante des employés de l'industrie. Mais ces éléments sont en déclin.
Le Japon doit sa puissance économique spectaculaire à un modèle économique nommé "en vol d'oies sauvages", à partir du miracle japonais de l'après-guerre des années 1950-60. Le principe est simple : tout d'abord, commencer par repérer les produits dans le marché extérieur qui vont mal ou sont peu vendus, les importer afin de les produire à domicile et les améliorer en profitant d'une main-d'œuvre bon marché pour gagner le marché extérieur. Une fois que le produit s'est bien vendu, la concurrence est apparue et que le prix de la main-d'œuvre a trop augmenté, alors la production n'est plus jugée rentable au Japon, les entreprises délocalisent dans d'autres pays moins développés pour profiter de nouveau d'une main-d'œuvre bon marché. L'Afrique et l'Amérique latine ont une main-d’œuvre meilleur marché et pourtant n'entrent pas dans le circuit.
Il s'agit aussi d'une relation confucéenne de "co-évolution" d'une parenté symbolique du "grand frère" au "petit frère" où le changement de l'un fait la promotion et facilite le changement de l'autre, comme l'automobile, la construction navale, l'électronique et l'optique japonaises des années 1970 ont ouvert la porte à celles de la Corée des années 1980 et celles des "petits dragons" de Hong Kong, Singapour et Taiwan des années 1990, avant l'entrée en scène de la Chine et du Viêt Nam.
Il doit de même sa puissance économique à sa main-d'œuvre extrêmement disciplinée: il n'y a presque jamais eu des grèves dans les entreprises et lorsqu'elles eurent lieu, les gens venaient travailler mais avec un brassard pour exprimer leur mécontentement. Un véritable "culte de l'entreprise" s'est développé, suivant l'idéologie d'une harmonie industrielle du Japon moderne, chef de file, en "vol d'oies sauvages", d'une économie politique asiatique.
Le système économique du Japon est un système dualiste : d'un côté les firmes multinationales (FMN) comme Toyota par exemple, accompagnées par un système de société de commerce : les Sōgō shōsha. Ces dernières sont des sociétés d'informations chargées de récolter et de repérer les meilleurs Marchés pour les FMN (on dit que leur système de récolte d'information est meilleur que celui de la CIA). Dans ces entreprises, les salaires sont très élevés (comparables à ceux en Occident) et l'emploi est "à vie" (quoi que ce système soit en déclin récemment). Le groupe bancaire appartient à cet ensemble aussi. D'un autre côté, les petites et moyennes entreprises (les "PME" japonaises en quelque sorte), où les salaires sont très bas, servent "d'amortisseur" aux FMN : en cas de crise, c'est dans ces entreprises que les travailleurs sont licenciés.
L'industrie, secteur dominant de l'économie, est très dépendante des importations de matières premières et d'énergie. Le secteur agricole, bien moindre, est fortement subventionné. Les rendements sont parmi les plus hauts du monde. Le plus souvent autosuffisant en riz, le Japon importe la moitié de sa consommation des autres céréales. Sa flotte de pêche est une des plus importantes au monde, et réalise presque 15% des prises totales. Pendant trois décennies, la croissance a été spectaculaire : en moyenne et hors inflation 10% par an dans les années 1960, 5% dans les années 1970 et 4% dans les années 1980. Dans les années 1990 la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de sur-investissements à la fin des années 1980, des accords du Plaza de 1985, et d'une politique économique d'austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés boursiers et immobiliers. Les efforts du gouvernement pour relancer la croissance ont eu peu de succès. Elle a été encore contrariée par le ralentissement économique aux États-Unis et en Asie en 2000-2001.
À long terme, la surpopulation des zones habitables et le vieillissement de la population sont deux problèmes majeurs. La Robotique est une des grandes forces de l'économie à long terme. 410 000 des 720 000 robots industriels du monde sont au Japon.
L'année fiscale se termine en mars.
[modifier] Histoire
[modifier] PIB
Depuis 1968, le Japon est la deuxième économie mondiale. En 2006, le PIB japonais s'élève à 4 340 milliards de dollars (Total GDP 2006, World Bank). La croissance annuelle du PIB réel était de 10,1% dans les années 1960, de 4,4% dans les années 1970, et d'environ 4% dans les années 1980.
[modifier] Inflation
L'économie japonaise a connu une situation de déflation exceptionnelle à partir de la fin des années 1990 (voir l'article La déflation au Japon pour une description plus détaillée). En 2001, la déflation s'élevait 0,7%. En juin 2003, l'inflation, selon les chiffres provisoires se situait à -0,4% en rythme annuel. Début 2006, le Japon semble renouer avec une inflation modérée.
- 1990 : 2,1%
Statistiques du gouvernement[réf. nécessaire]
- 1986 : 0,6%
- 1987 : 0,1%
- 1988 : 0,7%
- 1989 : 2,3%
- 1990 : 3,1%
- 1991 : 3,3%
- 1992 : 1,6%
- 1993 : 1,3%
- 1994 : 0,7%
- 1995 : -0,1%
- 1996 : 0,1%
- 1997 : 1,8%
- 1998 : 0.6%
- 1999 : -0,3%
- 2000 : -0,7%
- 2001 : -0,7%
- 2006 : -0.03%
Autres chiffres
- Décembre 2002 (janvier 2003?) : -0,7%
[modifier] Chômage
Statistiques du gouvernement[réf. nécessaire]
Chiffres saisonnalisés[réf. nécessaire]
- Juin 2000 : 4,7%
- Juillet 2000 : 4,7%
- Août 2000 : 4,6%
- Septembre 2000 : 4,7%
- Octobre 2000 : 4,7%
- Novembre 2000 : 4,8%
- Décembre 2000 : 4,8%
- Janvier 2001 : 4,8%
- Février 2001 : 4,7%
- Mars 2001 : 4,7%
- Avril 2001 : 4,8%
- Mai 2001 : 4,9%
- Juin 2001 : 4,9%
- Juillet 2001 : 5,0%
- Août 2001 : 5,0%
- Septembre 2001 : 5,3%
- Octobre 2001 : 5,3%
- Novembre 2001 : 5,4%
- Décembre 2001 : 5,4%
- Janvier 2002 : 5,3%
- Février 2002 : 5,3%
- Mars 2002 : 5,3%
- Avril 2002 : 5,3%
- Mai 2002 : 5,4%
- Juin 2002 : 5,4%
- Juillet 2002 : 5,4%
- Août 2002 : 5,5%
- Septembre 2002 : 5,4%
- Octobre 2002 : 5,5%
- Novembre 2002 : 5,3%
- Décembre 2002 : 5,3%
Autres chiffres
- 1990 : 2,1%
[modifier] Investissement
Les investissements étrangers au Japon représentent 5 % du PIB, contre 27 % en France[1].
[modifier] Entreprises
[modifier] Voir aussi
[modifier] Sources et références
- ↑ (fr) Frédéric Lemaître, « Les Japonais menacés de disparition, par Frédéric Lemaître », dans Le Monde du 29-09-2007, mis en ligne le 28-09-2007, [lire en ligne]
- PIB
- L'économie du Japon, Évelyne Dourille-Feer, Paris, 2005, La Découverte, Collection Repères ISBN 2707147451
[modifier] Liens internes
[modifier] Pour en savoir plus
- Banque du Japon
- Statistiques sur l'économie du Japon
[modifier] Abréviations
[modifier] Articles connexes
- Liste d'entreprises japonaises
- Endaka
- Kanri shakai
- Gyokai
- Japanese Standards Association
- Jusen
- Keiretsu
- Sôkaiya
- Sogo shosha
- Shunto
- Yen
- Zaibatsu
- Zaikai
[modifier] Liens externes
[modifier] Statistiques
[modifier] Journaux en ligne
[modifier] Divers
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