Économie du Togo
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Avec un PIB de 1400 $ par habitant en parité de pouvoir d'achat, le Togo est un pays en voie de développement. L'agriculture y tient un rôle prédominant : elle occupe la majorité de la population et produit 42% de la richesse nationale.
Lomé, la capitale, est le principal centre industriel et commercial du pays.
Sommaire |
[modifier] Agriculture
Le territoire du Togo est à 25% cultivé (cela va du petit champ de mil, au nord du pays aux terres argileuses du sud du Togo, qui produise des patates douces et du maïs) et est parvenu à une autosuffisance alimentaire à peu près complète.
L'agriculture assure en grande partie la sécurité alimentaire des Togolais, le secteur rural fait vivre encore environ 80 % de la population. Les cultures sont très diverses : mil, sorgho, maïs, manioc, ignames, cacao, café, karité. Le coton est la principale culture industrielle et le premier produit d'exportation agricole. On remarque aussi que ce sont les petites et moyennes exploitations qui dominent.
Par ailleurs, les fortes densités au Togo ont conduit à un besoin accru en bois combustible, qui est la cause d'un des taux les plus élevés de déforestation en Afrique.
En mars 2006, on note un élan d'industrialisation de l'agriculture par le gouvernement togolais qui entame (à nouveau) la motorisation de l'agriculture, jusque-là pratiquée par les paysans au moyen de la force manuelle avec des outils traditionnels comme la houe et la daba.
[modifier] richesses naturelles
Le pays possède du pétrole en offshore et aussi du marbre, des attapulgites, du manganèse, du calcaire, du fer, de la tourbe, de l'or, de l'uranium, mais surtout un très important gisements de phosphate qui représente plus de 40 % des recettes d'exportation.
Le Togo est d'ailleurs le cinquième producteur mondial de phosphates.
L'extraction est effectuée à ciel ouvert dans les mines d'Hahoté et d'Akoupané. L'usine de traitement est située à Kpémé, prés d'un important quai d'embarquement (1200 mètres de long) et dispose d'une capacité de production de 3,4 millions de tonnes par an.
[modifier] Energie
Le barrage hydroélectrique de Nangbéto, sur le fleuve Mono (réalisation conjointe du Bénin et du Togo) fournit entre le quart et le tiers des besoins en électricité des deux pays. Le Togo et le Bénin dépendent pour 70 % du Ghana.
[modifier] infrastructures portuaires
Le port autonome de Lomé est le seul port en eau profonde de la sous-région (tirant d'eau de 13 mètres), il dispose d'infrastructures et d'équipement adaptés à des trafics diversifiés.
Le trafic conteneurisé (par conteneurs) à Lomé a doublé en trois ans pour atteindre 212 000 EVP (équivalent vingt pieds) en 2005.
[modifier] infrastructures routiéres et ferroviaires
L'axe Nord-Sud, qui relie Lomé à Dapaong et à la frontière burkinabè, constitue pour le Togo son principal axe de communication, favorisant les échanges commerciaux avec les pays sahéliens.
Le réseau ferroviaire comprend 340 km de voies ferrées, dont le principal tronçon est de 276 km : Lomé/Atakpamé/Blitta (vers le Nord)
[modifier] Zone franche
Comme de nombreux pays africains (Sénégal, Maurice, Namibie), le Togo s’est doté d’une zone franche dès la fin des années 80.
La réglementation togolaise concernant l’implantation en zone franche est souple.
En plus des nombreux avantages qu'accorde le code des investissements, la zone franche du Togo offre aux entreprises exportatrices agréées une des meilleur environnement réglementaire d’Afrique de l’Ouest.
Cet espace permet :
- Aucun impôt pendant les 10 premières années d’activité et stabilisation du taux à 15% à partir de la onzième année
- Exonération de tous les droits de taxes lors de l’exportation des produits importés ou fabriqués dans la zone franche
- Exonération de tous droits et taxes à l’importation sur les matières premières ainsi que sur le matériel et l’équipement de l’usine (les véhicules utilitaires bénéficient d’une réduction de 50% des mêmes droits et taxes)
- Exonération de l’impôt sur les dividendes pendant les dix premières années pour les actionnaires non Togolais
- Stabilisation de l’impôt sur les salaires au taux réduit de 2% pendant la durée de la vie de l’entreprise
- Tarifs préférentiels sur les prestations des services publics (électricité, eau, téléphone, port)
- Possibilité de détention de comptes bancaires en devises
- Liberté de transfert de capitaux
D’autres mesures incitatives soutiennent les activités de ces entreprises :
- Garantie de protection contre la nationalisation des biens des investisseurs étrangers
- Absence de quota d’exportation du Togo vers les États-Unis
- Appartenance du Togo à la Convention de Lomé lui garantissant un accès préférentiel aux marchés européens
D'autre part, le statut de zone franche de transformation pour l’exportation peut être accordé à des zones physiquement délimitées, clôturées et isolées. Il peut être également accordé à titre individuel à toute entreprise exportatrice dûment enregistrée au Togo, quel que soit son lieu d’implantation sur le territoire national. La création d’une telle zone franche se fait par décret.
L’administration des zones franches est assurée par une société d’économie mixte, la SAZOF, qui a pour attribution l’identification et la délimitation des zones, la recherche des promoteurs, la réalisations des infrastructures de base, l’accomplissement des formalités administratives pour les promoteurs, la coordination des zones, l’instruction et l’analyse des dossiers d’agrément.
Pour être éligibles au statut de zone franche les entreprises doivent garantir l’exportation de leur production, donner la priorité des emplois permanents aux Togolais et entrer dans une ou plusieurs catégories ci-après :
- Entreprises à forte densité de main d’œuvre
- Entreprises à technologie de pointe
- Entreprises axées sur l’utilisation de matières premières locales
- Entreprises exportatrices pratiquant la sous-traitance internationale
- Entreprises produisant des intrants pour des compagnies énumérées ci-dessus
- Entreprises de services pour les autres sociétés de la zone franche ou pour des clients internationaux
Les entreprises implantées en zone franche : chaussures, ordinateurs, cd, peintures ou pâtes alimentaires…
La SAZOF a favorisé l’arrivée de nombreuses entreprises en zone franche aux activités très diverses. La liste des entreprises en activité donne une idée très précise des secteurs industriels ou de services ayant bénéficié des avantages de la zone.
Ainsi, sont implantés des sociétés pharmaceutiques, des fabricants d’huiles végétales, des assembleurs informatique, des distributeurs de produits cosmétiques, des prothésistes dentaires ou des entreprises de transport routier …