Économie de l'Italie
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Indicateurs économiques |
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une Fiat | ||
Monnaie | euro | |
Année fiscale | calendaire | |
Organisations internationales | Union européenne, zone euro, OCDE, OMC | |
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Produit intérieur brut (parité nominale) | 1.756 milliards $ (2006)1 | |
Produit intérieur brut en PPA | 1.785 milliards $ (2006)1 | |
Rang pour le PIB en PPA | en volume : 8e 2 par tête : 32e 3 |
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Croissance du PIB | 1,9 % (2006)1 | |
PIB par habitant en PPA | 30.200 $ (2006)1 | |
PIB par secteur | agriculture : 1,9 % industrie : 28,9 % services : 69,2 % (2006)1 |
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Inflation (IPC) | 1,5 % (2006)1 | |
Pop. sous le seuil de pauvreté | ||
Indice de développement humain (IDH) | 17e (2006) 4 | |
Population active | 24,64 millions (2006)1 | |
Population active par secteur | agriculture : 5 % industrie : 32 % services : 63 % (2001)1 |
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Taux de chômage | 7 % (2006)1 | |
Principales industries | machines, produits chimiques, automobile, aéronautique, électronique, vêtements, produits alimentaires 1 | |
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Exportations | 417,1 milliards $ (2006)1 | |
Biens exportés | produits manufacturés, vêtements, biens d'équipement, véhicules, équipements de transport, produits chimiques, biens alimentaires, minerai et métaux non-ferreux | |
Principaux clients | Allemagne (13,2 %), France (11,7 %), États-Unis (7,6 %), Espagne (7,3 %), Royaume-Uni (6,1 %) (2006) | |
Importations | 428,7 milliards $ (2006)1 | |
Biens importés | produits manufacturés, produits chimiques, équipements de transport, énergie, minerai et métaux non-ferreux, vêtements, biens alimentaires | |
Principaux fournisseurs | Allemagne (16,7 %), France (9,2 %), Pays-Bas (5,6 %), Chine (5,2 %), Belgique (4,2 %), Espagne (4,1 %) (2006) | |
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Dette publique | 106,7 % du PIB (2006)1 | |
Dette extérieure | 1.957 milliards $ (2006)1 | |
Recettes publiques | 845,2 milliards $ (2006)1 | |
Dépenses publiques | 928,2 milliards $ (2006)1 | |
Aide au développement | 1 milliards $ (2002)1 | |
Sources : 1. Italie sur CIA factbook. Consulté le 1er novembre 2007 |
L'Italie est un pays industriel à l'économie diversifiée, dont le produit intérieur brut, global ou par habitant, se compare à ceux de pays comme la France ou la Grande-Bretagne.
L'économie italienne est caractérisée par les contrastes régionaux importants, entre le nord (plaine du Pô) très développé, industrialisé, et très dynamique, le centre, autour de Rome dominé par le secteur tertiaire et les fonctions politiques de la capitale, et le sud, le Mezzogiorno, plus rural et qui souffre d'un taux de chômage élevé (de l'ordre de 14 %) et la présence de la mafia. Ce déséquilibre perdure malgré les nombreuses politiques menées en faveur du développement du Mezzogiorno. L'autre caractéristique est l'importance des petites et moyennes entreprises (plus fort taux en Europe), notamment dans le nord-est (Vénétie), qui contribuent fortement à la notoriété du savoir-faire italien dans le monde. En effet, la balance commerciale de l'Italie est positive si on exclu le secteur énergétique. À noter cependant que certains secteurs sont très concentrés, tels celui de l'automobile quasi monopolisé par le groupe Fiat (marques Fiat, Alfa Romeo, Lancia).
C'est une économie très tributaire des importations pour ses approvisionnements en matières premières et en énergie (plus de 75 % de l'énergie est importée, le pays disposant de quelques gisements de gaz naturel et de ressources en hydro-électricité, mais ayant renoncé totalement à l'énergie nucléaire). En 2006, l'Italie est classée 8e économie mondiale entre la France et l'Espagne.
Au cours des dernières décennies, le pays a poursuivi une politique fiscale stricte dans le but de répondre aux critères économiques et monétaires de l'Union européenne, ce qui lui a permis, grâce également à des taux d'intérêts limités et une inflation plus basse, de participer à l'euro dès sa création en 1999.
Néanmoins, depuis 15 ans, les performances économiques de l'Italie sont inférieures à la moyenne européenne. Cela a conduit les gouvernements de Silvio Berlusconi puis de Romano Prodi a mettre en oeuvre de nombreuses réformes pour à court terme améliorer la compétitivité du pays et à plus long terme sa croissance économique. Cependant la mise en œuvre de réformes très souhaitables du point de vue des économistes, comme l'allègement des prélèvements obligatoires, l'assouplissement du marché du travail et la réforme de l'onéreux système de retraites, avance trop lentement du fait de la stagnation de l'économie, de l'opposition des syndicats et de l'instabilité (relative) du gouvernement.
Sommaire |
[modifier] Les faiblesses de l'économie italienne
Elles sont principalement dues à un modèle économique qui n'est plus adapté au marché mondial. En particulier la taille moyenne des entreprises italiennes est désormais trop petite, tandis que les districts industriels traversent eux une crise majeure.
En effet, 40 à 50% des salariés dans l’industrie italienne le sont dans des firmes de moins de 50 employés, contre 20-25% en France, avec un nombre moyen de salariés par entreprise de 8 (13 en France). Or la petite taille de ces entreprises, loin de favoriser l’économie, constitue au contraire un frein puisqu’elle les empêche de conquérir les marchés étrangers. En leur sein, les économies d’échelle et la productivité par salarié sont moindres et elles ne peuvent donc pas investir suffisamment du fait de leurs difficultés de financement. De plus, le capitalisme familial occupe encore une grande place en Italie. Or celui-ci se caractérise par une forte méfiance et une forte opacité vis-à-vis des investisseurs institutionnels ce qui retarde la nécessaire modernisation de ces PME qui ne sont donc plus assez compétitives pour faire face à la concurrence internationale.
Le modèle de production italien par districts industriels, autrefois enviés par de nombreux pays, est partiellement en crise. La force de ces bassins de mono-activité reposait sur un phénomène de synergie entre les entreprises. Or leur structure en réseau est désormais mise à mal par un nombre croissant de délocalisations qui rompent ces liens traditionnels existants entre elles. De plus, cette organisation conduit à un partage des innovations qui prime de fait sur la recherche. Il n’est alors donc pas surprenant que l’emploi soit en diminution dans ces districts. Les grands groupes eux-mêmes connaissent d’importantes difficultés. Au cours de ces dernières années de nombreuses entreprises ont été rachetées par des groupes étrangers (exemple du rachat du sidérurgiste Lucchini par le russe Severstal) ou connaissent une forte concurrence étrangère en Italie même (implantation de Carrefour et d’Auchan) ce qui laisse craindre que le pays devienne, comme l’affirme le sociologue Luciano Gallino « une sorte de colonie soumise aux exigences économiques, sociales et politiques d’autres pays »[1].
[modifier] Tourisme
L'Italie est la quatrième destination touristique mondiale. La majorité des touristes en Italie se concentrent à Rome qui est ainsi la deuxième ville la plus visitée au monde après Paris (avec laquelle elle est d'ailleurs jumelée) avec environ 12 millions de visiteurs annuels.
[modifier] Entreprises
[modifier] Références
- ↑ La faillite du modèle italien, La Tribune, 28/02/2005, n° 3106
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- étude économique de l'Italie, OCDE, 2007
- « Le bilan économique du professeur Prodi », Telos, Francesco Daveri, 2008