Économie de l'Afrique
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L’Afrique est économiquement le continent le plus pauvre du monde. Les gouvernements de nombreux pays africains sont défaillants, et souvent au bord de la faillite. L’annulation de dettes est régulièrement nécessaire. Les pays les plus pauvres du monde se retrouvent en Afrique centrale, voir Indice de développement humain (IDH). Les pays du Sud de l'Afrique, en particulier l’Afrique du Sud, et les pays du Maghreb sont économiquement plus prospères.
En 2007, la Libye est le pays le plus développé d'Afrique si on se réfère au classement IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Le continent est riche en ressources naturelles, mais les revenus issus de la commercialisation de ses ressources sont souvent détournés par les dirigeants, et sont à l’origine de guerres civiles.
Le cadre institutionnel (État de droit, marchés financiers…) nécessaire au développement économique est instable ou tout simplement inexistant dans plusieurs pays d’Afrique centrale.
Pour l'année 2005, la croissance de l'Afrique était de 4,9 %[1]. Derrière cette moyenne se cachent des disparités importantes : les pays exportateurs d'hydrocarbures ont progressé plus vite que les autres, à la suite de la hausse des cours du pétrole ; d’autres ont régressés, et particulièrement le Zimbabwe, qui a connu une crise grave.
En dépit des apparences, l'horizon économique de l'Afrique s'éclaircit[2]. En 2006, la croissance a atteint en moyenne 5,8% et un taux de 5,5% est prévu en 2007. Certes, les résultats des pays pétroliers masquent la réalité de ceux qui demeurent en difficulté. Mais les perspectives sont dans l'ensemble plus favorables du fait de l'expansion économique mondiale qui alimente une demande soutenue des matières premières. Une situation fragile, précise l'OCDE, pour qui la prochaine étape serait d'améliorer les transports, clé du développement. Avec, sans doute, moins de corruption, des efforts pour l'éducation et la répartition des richesses…
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[modifier] Histoire
Avant l’empire Romain, l’Égypte antique était l’une des civilisations les plus prospères et les plus avancées du monde. Le port d’Alexandrie, fondé par Alexandre le Grand en -334, fut un centre névralgique du commerce en Méditerranée pendant plusieurs siècles.
Les conditions étaient différentes au sud du Sahara, où la densité des forêts et les déserts formaient autant d’obstacles au commerce. Seuls la Nubie, l’Éthiopie, le Mali et l’empire du Ghana disposaient de voies de communication vers le bassin méditerranéen et le Moyen-Orient.
Tout au long du premier millénaire, le royaume d'Aksoum domina la corne de l'Afrique. Il disposait d’une marine et commerçait avec l’Empire byzantin, l’Inde et peut-être la Chine. L’introduction du chameau par les Arabes au Xe siècle rendit possible la traversée du Sahara. Les revenus tirés de l’or et du sel permit l’émergence de nombreux empires puissants à l’ouest du Sahel, dont le Ghana, le Mali et le royaume du Kanem-Bornou. Les Arabes développèrent également le commerce maritime le long de la côte orientale, où la civilisation swahili prospéra en exportant de l’ivoire et des esclaves à travers l’océan Indien. Plus au sud, les traces d’empires ou de royaumes commerçants sont nettement plus rares, exception faite du Grand Zimbabwe et, dans la région des Grands lacs, le Rwanda, le Burundi et le Buganda.
Au XVe siècle, les marchands portugais s’affranchirent des routes du Sahara pour joindre directement la Guinée par la mer. D’autres nations européennes suivirent et l’Afrique de l’Ouest s’enrichit rapidement. C’est à cette époque qu’apparurent le royaume du Benin, le Dahomey et la confédération Ashanti. Des fédérations décentralisées de villes-États étaient alors courantes, telles celles des Yoruba et des Haoussa. Basée principalement sur le commerce d’esclaves avec l’Europe, cette prospérité s’effondra avec l’abolition de l’esclavage dans les colonies d’Amérique.
[modifier] Géographie économique
[modifier] L’Afrique du Nord
Les principales branches d’activité sont :
- exportation de pétrole
- tourisme
- pêche
[modifier] Afrique centrale
- Pétrole
[modifier] Sud de l’Afrique
[modifier] Investissements étrangers
[modifier] Chine
La République populaire de Chine s'intéresse depuis quelques années au potentiel économique du continent africain : en 2005, on comptait officiellement 820 entreprises chinoises[3] installées en Afrique. Les investissements chinois ont fortement augmenté au point de dépasser ceux consacrés à l'Asie du Sud-Est. Les échanges commerciaux se montent à 29 milliards d'euros[4]. La compagnie chinoise Sinopec cherche du pétrole au Gabon. Le 3 novembre 2006 a lieu le Forum sino-africain de Pékin qui réunit les chefs d'État du continent noir. La Chine est devenue le deuxième partenaire commercial de l'Afrique, avec 39,7 milliards de dollars en 2005[5]. Le continent africain représente pour la Chine une immense source de matières premières et d'énergie, ainsi qu'un marché pour ses produits.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
- ↑ Alain Faujas, « L'Afrique renoue… », dans Le Monde, web, 17/05/2006
- ↑ par exemple selon l'OCDE
- ↑ Nathalie Funès, « Les Chinois à la conquête de l'Afrique » dans Le Nouvel Observateur, web, semaine du jeudi 11 mai 2006 - n°2166
- ↑ Nathalie Funès, « Les Chinois à la conquête de l'Afrique » dans Le Nouvel Observateur, web, semaine du jeudi 11 mai 2006 - n°2166
- ↑ Jean-Jacques Mével, « En Afrique, les Chinois bousculent la France » dans Le Figaro du 26/10/2006, [lire en ligne]
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie
- Alain Faujas, « L'Afrique renoue avec une croissance forte », Le Monde, 18 mai 2006.
- « Afrique : les chemins de la croissance » dans Problèmes économiques, La Documentation française, n°2.906, 13 septembre 2006